Deux jours pour réfléchir sur les arts et la primauté de l’industrie du Made in Italy


Septième place mondiale, parmi les meilleures selon le magazine Forbes : telle est la position de la marque Made in Italy basée sur sa réputation auprès des consommateurs. Eh bien oui, c’est encore une fois une confirmation de la façon dont l’excellence italienne est reconnue et connue dans le monde entier, aux côtés de grandes marques mondiales. Une appréciation à l’étranger peut-être plus forte que la conscience que nous avons, chez nous, de la puissance du Made in Italy.

Mais comment exprimer la marque italienne ? Culture, beauté, créativité, design, mais aussi durabilité et technologie : ce sont des traits d’identité ancrés dans la société et l’économie. Une capacité manufacturière qui sait élargir son champ d’action en incorporant des compétences culturelles et créatives dans les processus de production, en générant un moteur d’innovation et en parvenant à intercepter une demande mondiale croissante de biens de haute qualité. Une « culture polytechnique », une particularité entièrement italienne, qui a conduit notre pays à atteindre en 2022 le record d’exportation atteignant plus de 600 milliards d’euros, dans un scénario de faible demande mondiale, gagnant des parts de marché face à notre principal concurrent. Le monde de la culture et des productions culturelles est donc étroitement lié aux nombreuses chaînes d’approvisionnement industrielles, véhiculant le Made in Italy à 360 degrés.

Les États généraux de la culture, organisés comme chaque année par le Gruppo 24 Ore, se concentreront aujourd’hui sur ces thèmes et sur les nombreuses facettes que comporte l’analyse. Le titre Traverser les frontières pour un nouveau système national donne immédiatement le message de la dimension internationale de l’événement. Le jour de l’ouverture, ce matin, après les salutations institutionnelles, le ministre des Affaires étrangères, Antonio Tajani, ouvrira les débats, interviewé par le directeur de Il Sole 24 Ore, Fabio Tamburini. Demain, le ministre de la Culture, Gennaro Sangiuliano, montera sur scène.

Culture, Sangiuliano : « Dommages au patrimoine artistique, celui qui le brise paie »

Premier arrêt à Milan, en personne et en direct streaming, dans la Sala Viscontea du Castello Sforzesco (l’événement fait partie du programme Forum Cultura 2023 de la Municipalité de Milan), demain à Turin, dans l’Aula Magna Cavallerizza Reale de l’Université. Une relation étroite avec les administrations, démontrant une collaboration public-privé efficace. Giò Ponti, l’un des architectes et designers italiens les plus importants de l’après-guerre, a utilisé une définition efficace : « en Italie, l’art est tombé amoureux de l’industrie. Et c’est pourquoi l’industrie est un fait culturel. » La culture, c’est les arts, le design, l’édition, le cinéma, mais la culture c’est aussi la science, les mathématiques, une formule chimique ou un brevet, c’est le design lié à la fonctionnalité, élément essentiel de notre Made in Italy. Les 130 musées de Museimpresa en sont un témoignage emblématique. Lors de l’ouverture du bureau de Washington en juillet, Carlo Bonomi, président de Confindustria, s’est confié à Leonardo comme ambassadeur du Made in Italy, en exposant 12 feuilles du Codex Atlantique, entrelacement d’art, de projet, de fonctionnalité, d’avenir. Et en 2021, pour la première fois, Confindustria était présente à la Mostra de Venise, avec le court métrage Cent onze. Des femmes et des hommes pour un rêve grandioseconfiant à l’écran le témoignage du courage d’après-guerre transposé à l’après-pandémie.

Médias, édition, cinéma et télévision, monde de la communication et du design, nouveaux modèles d’usage, investissements privés dans le domaine de la programmation publique : tels sont les axes de l’édition 2023 des États généraux, soulignant que la relation public-privé est crucial pour la croissance du secteur.



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