Deux femmes sont poursuivies pour sédition contre un enseignant de La Haye qui a montré un dessin animé djihadiste

Deux femmes âgées de 20 et 22 ans sont poursuivies pour sédition contre un enseignant qui avait fait accrocher un dessin animé dans sa classe au Collège Emmaüs de La Haye. Cela a été fait par le procureur de la République annoncé mardi. L’enseignant a été gravement menacé en 2020 pour avoir prétendument blasphémé, après quoi il a dû se cacher. On ne sait pas si les deux suspects étaient enseignants à l’école.

La caricature montrait un homme décapité tirant la langue pour se moquer d’un djihadiste qui l’avait décapité. L’impression fait référence aux attentats de Charlie Hebdo en 2015. En 2020, une discussion animée a éclaté dans la classe de l’enseignant à cause du dessin animé, qui y était accroché depuis des années ; selon un certain nombre d’étudiants, le djihadiste devrait représenter le prophète Mahomet.

Des images en ont été faites. L’enseignant a essayé en vain d’expliquer que le prophète n’était pas représenté. A la fin de la journée scolaire, les images ont circulé sur les réseaux sociaux. L’enseignant et l’école ont été gravement menacés, par des élèves mais aussi par des personnes extérieures. Au total, neuf personnes âgées de 13 à 24 ans ont été arrêtées. Un certain nombre de suspects mineurs se sont déjà présentés au tribunal pour enfants à cause de l’incident.

La discussion sur la caricature a été déclenchée par la mort du professeur de français Samuel Paty ; il a été décapité en 2020 pour avoir montré une caricature de Mahomet en classe. Le jour où l’émeute a éclaté au Collège Emmaüs, Paty y a été commémoré. La mort de Paty est l’une des raisons pour lesquelles les menaces contre l’enseignant du collège Emmaüs ont été prises très au sérieux.



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