Deux autres décès dus au virus de Marburg en Guinée équatoriale

« Le système d’alerte a reçu huit rapports il y a deux jours, dont deux décès avec des symptômes de la maladie », a déclaré le ministre de la Santé Mitoha Ondo’o Ayekaba. La date des décès n’a pas été précisée.

Les autorités travaillent désormais sur un meilleur système de mesure pour suivre la propagation de l’épidémie. « 48 contacts ont été enregistrés, dont quatre ont déjà développé des symptômes », a précisé le ministre.

Entre le 7 janvier et le 7 février, neuf personnes étaient mortes de la maladie. C’est la première fois que le virus hautement contagieux fait son apparition en Guinée équatoriale. Un jour plus tard, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a convoqué une réunion d’urgence. Le gouvernement a alors annoncé que trois personnes présentant des symptômes bénins avaient été placées en isolement dans un hôpital d’une zone peu peuplée frontalière du Gabon et du Cameroun.

Le virus de Marburg est un agent pathogène rare mais très contagieux présent principalement en Afrique centrale et orientale. La maladie est transmise à l’homme par les chauves-souris et se propage à l’homme par contact direct avec des fluides corporels ou à travers des surfaces et des matériaux. Le virus tire son nom de la ville allemande de Marburg, où il a été détecté en 1967. Cela s’est produit après que des employés de laboratoire sont tombés malades après avoir été en contact avec des singes infectés importés d’Ouganda.

Les symptômes sont une forte fièvre, des vomissements sévères et du sang dans les selles. La maladie est mortelle dans la plupart des cas. Il n’y a pas de vaccin. Le plus important est d’isoler les patients dès que possible et de retrouver toutes les personnes avec lesquelles ils ont été en contact pour éviter une nouvelle propagation. Selon les soins médicaux disponibles, la mortalité se situe entre 25 et 90 %. Le virus de Marburg peut tuer une personne en bonne santé en une semaine.