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L’ambition de Deutsche Bank de profiter de la reprise mondiale des opérations s’est avérée payante au cours du dernier trimestre, le plus grand prêteur allemand ayant doublé ses revenus provenant du conseil en fusions et levées de fonds.
Les revenus provenant du conseil aux entreprises sur les transactions, ainsi que sur la levée de nouvelles dettes et de nouveaux capitaux propres, ont grimpé à 585 millions d’euros au deuxième trimestre, contre 291 millions d’euros un an plus tôt, a annoncé mercredi Deutsche Bank.
Ce résultat valide la tentative du groupe au cours des 18 derniers mois de relancer son activité de conseil en finance d’entreprise et de réduire sa dépendance au trading d’obligations.
La hausse des revenus est également un point positif dans un trimestre marqué par une provision de 1,3 milliard d’euros liée à un procès concernant l’acquisition ratée du prêteur de détail allemand Postbank.
La Deutsche Bank avait annoncé en avril qu’elle serait probablement amenée à recourir à cette provision, qui a entraîné une perte nette de 143 millions d’euros au cours des trois mois précédant fin juin, sa première perte trimestrielle depuis près de quatre ans. Son chiffre d’affaires total sur la période a progressé de 2% à 7,6 milliards d’euros, conformément aux prévisions.
Les analystes et les investisseurs s’attendaient à une meilleure performance de la banque d’investissement après que ses rivaux de Wall Street ont rapporté leur meilleur trimestre depuis plus de deux ans.
Le bénéfice avant impôts de la banque d’investissement a progressé d’un quart à 746 millions d’euros, un résultat inférieur aux attentes des analystes. Les revenus de trading de la banque ont chuté de 3% au cours du trimestre par rapport à l’année précédente.
La Deutsche Bank a également augmenté sa provision pour pertes sur crédits cette année, affirmant avoir été trop optimiste quant au rythme de reprise de l’immobilier commercial.
Au deuxième trimestre, sa provision pour pertes sur crédit a augmenté de près d’un cinquième, à 476 millions d’euros, soit plus que les prévisions les plus pessimistes.
Le ratio de fonds propres de base de la banque, une mesure clé de la solidité de son bilan, s’élevait à 13,5 % des actifs pondérés en fonction des risques, en hausse de 10 points de base par rapport au premier trimestre de l’année.