Désormais, les armes rendues volontairement pourront également être détruites

Les armes introduites volontairement au commissariat pourront désormais également être détruites. Cela n’a pas été possible en raison d’une lacune dans la législation sur les armes et les armes ont continué à s’accumuler dans certains commissariats de police.

La police confisque régulièrement des armes à feu lors de perquisitions à domicile ou lorsqu’elle est prise en flagrant délit. C’est le ministère public qui décide de leur sort : retour ou destruction. S’il est décidé que les armes doivent être détruites, cela sera fait par le banc d’essai de Liège.

Jusqu’à présent, le contexte judiciaire était la seule procédure prévue par la législation pour faire détruire des armes. Mais des citoyens se portent aussi régulièrement volontaires pour remettre une arme. Il s’agit par exemple d’une arme qu’ils ont reçue lors d’un héritage ou trouvée lors du débarras de la maison d’un proche décédé. Il n’y a aucune composante judiciaire à cela. La destruction des armes n’était donc pas réglementée par la loi.

Un projet de loi et un arrêté royal du ministre de la Justice Vincent Van Quickenborne (Open Vld) proposent désormais une solution à cette impasse. Désormais, le gouverneur aura le pouvoir de décider du sort de ces armes. La police enquêtera toujours d’abord pour savoir si les armes ont été utilisées dans un dossier criminel. Le gouverneur pourra désigner une entreprise privée pour la destruction. La police locale devra s’assurer que les armes ont bien été détruites.

En outre, à l’avenir, les marchands d’armes et les intermédiaires devront également tenir un registre numérique de toutes les armes échangées et des armes que le marchand a entreposées. «En numérisant ce secteur, nous réduisons le risque que des fraudes ou des armes finissent à nouveau dans l’environnement criminel», explique Van Quickenborne.



ttn-fr-3