C’est maintenant ou jamais’. Il y a encore une « dernière chance » et « la porte est entrouverte ». L’humanité a « encore 8,5 ans » pour écarter une menace imminente. Le dernier rapport du GIEC, le groupe d’experts scientifiques sur le climat des Nations unies, est également clair. Répondant à la question de savoir ce que nous pouvons faire pour freiner le réchauffement climatique, le GIEC clôt son sixième cycle de rapports – avec un autre sombre avertissement.

Aucun endroit sur cette planète ne peut échapper aux effets du changement climatique, qui est sans équivoque causé par l’homme, a écrit le GIEC dans son premier volume, publié en août dernier. L’impact est généralisé et profond, ont conclu les scientifiques en février dans la deuxième partie, et l’humanité ne s’adapte pas assez vite. Et maintenant, il y a la troisième partie, où le GIEC décrit que l’impossible est nécessaire pour garder la planète plus ou moins sûre.

Malheureusement, l’impossible doit être pris au pied de la lettre. Lorsque les scientifiques écrivent que l’humanité doit « immédiatement » réduire l’utilisation des combustibles fossiles, ils ne veulent pas dire dans quelques années, mais aujourd’hui. Et réduire « en profondeur » est tout à fait différent de la réduction de l’utilisation du pétrole et du gaz à une échelle modeste comme certains pays l’ont fait jusqu’à présent.

Le rapport indique également que des changements majeurs sont également nécessaires dans les domaines de l’aménagement du territoire, de la mobilité, de l’industrie, des infrastructures et du logement.

La bonne nouvelle, selon le GIEC, est que toutes les occasions de le faire sont à portée de main. Pour reprendre les mots du Premier ministre Mark Rutte (VVD) : les objectifs climatiques de Paris sont réalisables et abordables. Indiquer. Personne n’a plus à s’en soucier, surtout pas dans les riches Pays-Bas.

Voilà pour la théorie.

Mais que signifie concrètement ce rapport ? Un exemple simple peut le montrer. Avec ce rapport en main, le cabinet peut-il encore décider d’élargir l’autoroute A27 au domaine d’Amelisweerd ? Le cabinet devra, dira le ministre Harbers (Infrastructure, VVD), car tout le monde continue à rouler.

Mais acheter une voiture neuve est-il toujours compatible avec le message du GIEC ? Eh bien tant qu’il s’agit d’une voiture électrique, diront de nombreux automobilistes. Y aura-t-il assez d’électricité pour toutes ces voitures si l’électricité est nécessaire de toute urgence à la fois pour rendre l’industrie plus durable et pour chauffer les maisons pour lesquelles le charbon, le pétrole et le gaz sont encore utilisés ? Pour cela, les Pays-Bas n’ont besoin que de construire des centrales nucléaires, alors il y aura une abondance d’électricité. Mais il faudra dix à vingt ans pour le construire, et selon le GIEC la porte est aujourd’hui entrouverte, mais elle se refermera d’ici dix ans.

Apparemment, même un exemple simple ne fournit pas une réponse simple. Il ne s’agit bien sûr pas de l’élargissement de l’A27 (ou peut-être aussi), mais du message du GIEC. Il s’adresse à tout le monde – aux pays, aux entreprises et aux citoyens individuels – et dit que dans toute décision, nous devrons nous demander comment cela se rapporte au changement climatique.



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