« Désolé, nous avons dissous votre fils dans l’acide »: les membres de la mafia offrent aux parents 60 000 euros et un appartement en compensation

Deux gangsters italiens accusés d’avoir tué par erreur un homme et d’avoir dissous son corps dans de l’acide ont fait une proposition remarquable avant leur procès. Ils offrent aux parents de la victime une indemnisation de plusieurs dizaines de milliers d’euros et un appartement pour réparer le « dommage ».

Giulio Giaccio, un ouvrier du bâtiment de 26 ans, a été enlevé par de faux policiers et a reçu une balle dans la tête il y a plus de vingt ans. Son corps a ensuite été dissous dans de l’acide. Un crime extrêmement odieux simplement parce que les deux hommes de la mafia napolitaine de la Camorra, Salvatore Cammarota (56 ans) et Carlo Nappi (64 ans), pensaient qu’il avait une liaison avec la sœur de Cammarota.

Mais il s’est avéré qu’il s’agissait d’une erreur d’identité – Giaccio n’avait rien à voir avec la femme ou avec le clan Camorra qui dirige Naples.

‘Pento’

Le meurtre a eu lieu en 2000, mais les deux gangsters n’ont été arrêtés qu’en décembre de l’année dernière après que la police eut reçu des informations d’un « pentito » – un ancien mafieux devenu informateur.

Les deux hommes sont actuellement jugés pour meurtre, mais ils ont apparemment offert une « indemnisation » à la famille de la victime. Cette indemnité consisterait en 60 000 euros et un appartement d’une valeur de 120 000 euros.

« Punition la plus lourde »

Si l’auteur d’un crime en Italie offre une indemnisation à une victime ou à la famille de la victime, cela peut être considéré comme une circonstance atténuante lors de la condamnation. Mais la famille de la victime a rejeté l’offre et veut que justice soit faite. « Aucun argent au monde ne peut ramener Giulio. La famille maintient sa foi dans le système judiciaire », a déclaré l’avocat Alessandro Motta.

La première audience du procès a eu lieu mercredi. Les proches souhaitent que la « peine la plus lourde » soit infligée aux deux accusés.

EXAMEN. C’est comme ça qu’un boss de la mafia vit, avec une affiche du Parrain au mur



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