Des veuves nigérianes abandonnent leur procès contre Shell après des années de bataille juridique

Les quatre veuves nigérianes qui tiennent Shell pour partie responsable de la mort de leur mari en 1995 ont cessé leur activité. L’avocat des veuves l’a annoncé lundi soir.

La décision provoque « la déception et la frustration » des veuves, explique l’avocat dans un communiqué déclaration. La raison de la grève est qu’en raison de l’affaire qui traîne en longueur, les quatre veuves revivent encore et encore les terribles événements, « alors que l’issue est très incertaine ».

Les maris des femmes appartenaient à un groupe de militants anti-pétrole qui ont été pendus en 1995 après ce qui a été considéré dans le monde entier comme un simulacre de procès. Selon les veuves, Shell travaillait en étroite collaboration avec le régime nigérian de l’époque et aurait fait pression pour que des mesures soient prises contre les militants.

En mars dernier, le tribunal de La Haye a jugé qu’il n’y avait pas suffisamment de preuves pour étayer les accusations portées contre les veuves nigérianes. Ils ont soutenu que Shell avait soudoyé des témoins pour qu’ils fassent de faux témoignages. Ils auraient été utilisés comme preuves dans l’affaire qui a finalement conduit à l’exécution de leurs hommes.

Shell a déclaré lundi qu’elle avait toujours nié ces allégations, « bien que cela ne diminue en rien la nature tragique des événements de 1995 ». En 2009, Shell a conclu un accord avec d’autres parents survivants pour une indemnisation de 15,5 millions de dollars. L’entreprise n’a pris aucune responsabilité à cet égard.



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