Des talents de jazz néerlandais lors d’un Transition Festival enflammé


Oh, ce flux de concerts en streaming, puis à la maison sur le canapé. C’est juste un éclair de pensée quelque part samedi soir dans une salle comble à Tivoli. Alors que de longues files d’attente se tiennent toujours à l’extérieur, les jeunes musiciens du Groupe Guy Salamon se bousculent dans une grande gaieté musicale. Leur leader, le batteur israélien Guy Salamon, joue de la batterie avec le sourire le plus large possible et implique complètement le public, même en chantant. La performance est l’un des temps forts du festival de jazz d’Utrecht Transition.

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L’année dernière, la Transition pour le « jazz résilient moderne » était en ligne pendant trois jours. Ce fut une édition sympathique avec de belles inscriptions live, mais rien ne vaut le sentiment de pouvoir se replonger dans le buzz du festival. Des retrouvailles enflammées : de salle en salle au TivoliVredenburg à Utrecht, une trentaine de concerts entre jazz moderne imaginatif, voix crapuleuses contre soul, improvisation contrastée et solide jazz groove influencé par le hip-hop.

Talent de jazz néerlandais

Sur les scènes, le temps terne et sans concert a été clairement traité. La musique sortie en lock-out a enfin sonné à nouveau en direct. Les musiciens en étaient clairement contents. De grandes promesses dont les percées vacillaient pouvaient enfin être entendues. Comme l’attachant américain Michael Mayo, qui s’est imposé avec assurance comme l’un des plus grands talents vocaux du moment. Il parcourt couramment les notes de chansons qu’il étoffe finement, tout en manipulant sa voix avec l’électronique.

Commander dans l’ensemble lors du Transition Festival à TivoliVredenburg.
Photo Andreas Terlaak

Le programme comprenait de nombreux talents de jazz néerlandais. Les noms qui comptent maintenant – fanatique du sang, faisant des choix créatifs pointus, jeu empathique – sont le chef d’orchestre AM.OK Tijn Wybenga, le saxophoniste Kika Sprangers, le guitariste Teis Semey (danois, mais vivant ici), le bassiste Fuensanta Méndez (mexicain) et le jeune le trompettiste Ian Cleaver. Ce dernier s’est notamment illustré lors de nombreux concerts samedi avec son son clair.

Comme dans « l’ode au joyeux chaos », selon l’initiateur, le saxophoniste Jasper Blom, de trois générations de musiciens de jazz à l’icône du jazz Misha Mengelberg. C’était un défilé animé et lubrifié de classiques dans des formations en constante évolution, avec le batteur Han Bennink – qui fêtera bientôt ses 80 ans avec une tournée – comme point central. Puis à nouveau extrêmement swinguant, contrôlé de force, puis à nouveau impressionniste avec une folie comme des sirènes hurlantes dans la salle.

L’arrivée d’un grand nom, comme le pionnier du jazz norvégien Jan Gabarek, longtemps absent des scènes, est en contradiction avec l’innovation recherchée par Transition. Le jazz rock alternatif belge de Nordmann brillait d’une lumière mystérieuse. Des figures incontournables du jazz moderne américain comme Immanuel Wilkins sont de bons noms à avoir, même si sa performance a mis un peu de temps à démarrer. Le jazz musclé du batteur Jeff Ballard semblait daté.

masse oscillante

La popularité du jazz britannique, qui se mêle naturellement aux rythmes de la rue, a une fois de plus été soulignée. Par exemple, la formation Steam Down, un club animé avec trois chanteurs, recherchait beaucoup d’interaction avec le public. Mais la jeune saxophoniste londonienne Chelsea Carmichael, bouleversée par l’affluence, a dû admettre qu’il ne s’agissait que de sa deuxième prestation avec ce groupe. Sa performance hésitante, s’appuyant sur beaucoup de réverbération, contrastait fortement avec le trio de piano britannique chevronné GoGo Penguin. Le trance jazz aux motifs répétitifs s’est étoffé au maximum pour une messe rock.



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