Le président russe Vladimir Poutine aurait envoyé aux États-Unis, par des voies non officielles, un signal indiquant qu’il était disposé à mener des négociations de paix sur l’Ukraine. Il souhaiterait faire preuve d’une « plus grande flexibilité » à cet égard. Des sources russes le rapportent sur le site d’information américain Bloomberg. Le Kremlin nie toutefois que la Russie veuille faire des concessions.
Bloomberg s’est entretenu avec deux sources proches du Kremlin. Ils ont déclaré que Poutine avait sondé par des canaux indirects la profondeur des tensions entre la Russie et les États-Unis. Poutine aurait indiqué que Moscou était ouvert aux pourparlers de paix, y compris sur de futurs accords de sécurité pour l’Ukraine. Selon des sources de « Bloomberg », Poutine serait prêt à faire preuve d’une « plus grande flexibilité ».
Par exemple, il pourrait vouloir abandonner sa demande d’accorder un statut neutre à l’Ukraine et renoncer à son opposition à l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN. Cependant, la menace d’une telle adhésion a été l’une des raisons pour lesquelles Poutine a envahi l’Ukraine.
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En échange, Poutine refuserait de restituer les territoires occupés par la Russie en Ukraine – la Crimée, Kherson, Donetsk, Louhansk et Zaporizhia. Cela concerne une zone qui couvre environ 18 pour cent de l’Ukraine. Il s’agit toutefois d’une option que l’Ukraine elle-même a rejetée à plusieurs reprises.
Les sources indiquent que le message de Poutine a été transmis le mois dernier à de hauts responsables américains par un intermédiaire, qu’elles ont refusé de nommer.
Cependant, les responsables américains affirment qu’ils n’ont pas connaissance d’une telle initiative et qu’il ne semble pas que Poutine veuille réellement mettre fin à l’invasion de l’Ukraine.
Le président Poutine lui-même a toujours déclaré publiquement que les objectifs de la Russie en Ukraine n’avaient pas changé. Le Kremlin l’a confirmé explicitement ce matin.
« Faux message »
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré aux agences de presse russes que Poutine était effectivement ouvert aux négociations, mais que la position de la Russie sur l’Ukraine et l’OTAN n’avait pas changé. «C’est un faux message. C’est complètement faux », a-t-il déclaré à propos des nouvelles de Bloomberg.
Les experts préviennent que la Russie elle-même pourrait être à l’origine de la diffusion du message. Après tout, faire croire que la Russie est ouverte aux négociations – que cela soit vrai ou non – pourrait semer la division parmi les alliés de l’Ukraine. Et cela pourrait faire pression sur le président Volodymyr Zelensky pour qu’il abandonne son propre projet : une libération complète de l’Ukraine.
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