Des millions d’économies et un site fermé, mais Ebusco veut continuer après la débâcle


Malgré un procès crucial perdu, le constructeur d’autobus Ebusco de Deurne a annoncé jeudi matin ses projets pour l’avenir. Le constructeur d’autobus veut changer de cap et annonce une série de mesures de réduction des coûts. Par exemple, les deux sites de Deurne et Venray seront regroupés en un seul site, mais l’entreprise ne précise pas où ce site devrait être situé ni quelles en seront les conséquences pour le personnel. En juin, 770 personnes y travaillaient encore.

Ebusco est dans une mauvaise situation financière. L’entreprise doit encore payer toutes sortes de factures pour un montant total de 33 millions d’euros. En outre, l’entreprise doit également payer des amendes parce qu’elle a livré trop tard. Et l’entreprise a des arriérés auprès du fisc. L’entreprise affirme qu’elle discute activement avec les créanciers « critiques » pour parvenir à un plan de paiement, par exemple.

Ebusco a perdu mercredi la procédure en référé contre son client Qbuzz. Le juge lui a permis d’annuler une commande de 45 bus électriques. Ebusco souhaite désormais vendre à d’autres clients les bus déjà fabriqués pour Qbuzz. Mais les revenus qui en découleront ne seront disponibles que l’année prochaine.

Qbuzz a saisi l’un des comptes d’Ebusco. Une saisie justifiée, a estimé le juge, car l’entreprise doit payer une amende de 1,2 million d’euros en raison du retard de livraison. La production d’autobus est désormais pratiquement à l’arrêt dans l’entreprise. Selon NOS, l’entreprise a indiqué lors de l’audience qu’elle ne serait plus en mesure de payer les salaires cette semaine si la saisie n’était pas levée. Mais le porte-parole d’Ebusco ne peut pas le confirmer.

« Les bus fonctionnent parfaitement et ont la consommation d’énergie la plus faible du marché »

Les actionnaires de la société introduite en bourse en 2021 se réuniront jeudi après-midi à Deurne. Ebusco souhaite une émission supplémentaire d’actions. Cela devrait rapporter 36 millions d’euros. Mais la question est de savoir dans quelle mesure les actionnaires réagiront après une année désastreuse. L’action d’Ebusco a chuté de près de 30 euros à 50 centimes ces dernières années.

Ebusco doit convaincre les actionnaires que malgré tout cela, l’entreprise a encore un avenir. C’est pourquoi Ebusco a annoncé une série de mesures de réduction des coûts. Elle souhaite regrouper les deux sites aux Pays-Bas en un seul site. L’entreprise souhaite réduire ses coûts de 30 millions. Et il souhaite augmenter progressivement le processus de production jusqu’à 40 à 50 bus par mois. Actuellement, 15 bus sont produits par mois.

Le nouveau PDG Christian Weyer déclare dans le communiqué qu’il a toujours une grande confiance en Ebusco. « J’ai choisi de travailler chez Ebusco en septembre, motivé par le potentiel de l’entreprise. Les bus fonctionnent parfaitement et ont la consommation d’énergie la plus faible du marché. J’ai beaucoup d’expérience dans ce secteur et je peux affirmer avec certitude que les produits Ebusco ont un énorme potentiel, mais celui-ci n’a pas encore été pleinement exploité en raison de défis financiers.



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