Des millions d’amendes s’accumulent pour Trump, mais peut-il les payer ?

Depuis dix ans, Trump, ses fils et plusieurs co-dirigeants mentent systématiquement sur la valeur de l’empire immobilier de Trump. La procureure générale de New York, Letitia James, a déclaré que Trump et ses coaccusés avaient été reconnus coupables de « mensonge, tricherie et mépris des règles qui s’appliquent à nous tous ».

En gonflant cette valeur, Trump a obtenu de meilleures conditions de prêt. Le procès a cité des exemples frappants d’estimations falsifiées par Trump. L’appartement de Trump, situé aux trois derniers étages de l’emblématique Trump Tower de Manhattan, mesurait 30 000 pieds carrés (2 787 mètres carrés) selon les livres de Trump, mais ne dépasse en réalité pas 11 000 pieds carrés (1 000 mètres carrés).

La question la plus importante après cette décision de grande portée est désormais la suivante : à quelle part de cet argent peut-il accéder immédiatement ? Une grande partie du capital du milliardaire et ex-président est immobilisée dans l’immobilier. Le New York Times cite une déclaration faite par Trump il y a dix mois, dans laquelle il se vantait sous serment d’avoir « beaucoup d’argent » et que celui-ci « croît considérablement plus chaque mois ».

La réalité semble moins rose. Le procureur général James a estimé les liquidités de Trump pour 2020 à 100 millions de dollars, ce qui serait loin d’être suffisant pour payer cette nouvelle amende. Par ailleurs, dans une autre affaire, Trump a récemment été condamné à verser 83,3 millions de dollars à l’écrivain E. Jean Carroll pour diffamation.

Des pourcentages élevés

Le gardien cite Bloomberg, qui estime la richesse totale de Trump à 2,3 milliards de dollars. Mais Bloomberg ne sait pas non plus combien d’actifs liquides Trump peut libérer si rapidement. Il est clair que les amendes totalisant plus d’un demi-milliard de dollars lui feront de toute façon préjudice, prédit la BBC. Il pourrait même devoir vendre certains de ses biens immobiliers les plus précieux pour cela. Selon la BBC, il a Forbes la valeur de tous les biens immobiliers de Trump à New York, y compris la célèbre Trump Tower, est estimée à 490 millions de dollars (455 millions d’euros).

Même si Trump fait appel, ce qu’il a déjà annoncé, il devra déposer au moins une partie de l’argent en garantie, écrit Le gardien. Selon le journal, la faillite ne peut pas non plus le sauver : même dans ce cas, Trump devra payer l’amende.

Selon la BBC, Trump dispose de 30 jours pour organiser sa libération sous caution. Il peut décider d’attendre l’appel, mais dans ce cas il court le risque de voir ses biens personnels ultérieurement saisis. Trump serait déjà en discussion avec « un certain nombre d’institutions financières » pour lui avancer le montant, mais elles factureront un pourcentage élevé pour cela.

Dommages à l’image

L’atteinte à l’image est peut-être encore plus grande que la perte financière. Passé de l’image d’un super homme d’affaires, il est désormais dénoncé comme un super criminel. Le juge Arthur Engoron a écrit dans son verdict : « Leurs (Trump, ses fils et co-directeurs, ndlr.) l’absence totale de remords et de sentiment de culpabilité frise le pathologique.

Le juge Engoron a interdit à Trump de diriger des entreprises à New York ou d’emprunter de l’argent auprès d’institutions financières enregistrées à New York pendant trois ans. Ses fils Eric et Donald Jr. il est interdit d’occuper des postes de direction dans une organisation (commerciale) enregistrée à New York pendant deux ans. Ils ont chacun été condamnés à une amende de 4 millions de dollars. Les entreprises de Trump ne sont également plus autorisées à emprunter de l’argent auprès d’institutions financières enregistrées à New York.

Le plus douloureux pour Trump doit être que le juge a décidé qu’il y aurait un superviseur dans ses entreprises new-yorkaises et que désormais toutes les décisions commerciales importantes dans cette ville devaient également être signées par un directeur supplémentaire.



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