Des migrants : le Sénat approuve les amendements du gouvernement, ok avec un nouveau crime contre les passeurs


Le Sénat a approuvé les deux amendements du gouvernement à l’article 7 concernant les permis spéciaux. Le premier a été approuvé avec 89 oui et 64 oui, le second avec 89 voix pour et 65 contre. Après les débats de la séance d’hier, le vote sur les amendements au décret Cutro est terminé. C’est l’heure des explications de vote des groupes. Après le feu vert de la salle d’audience Palazzo Madama, la provision doit passer à la Chambre pour l’ok final.

Feu vert à un nouveau crime anti-passeurs

Le Sénat a approuvé sans modifications l’article 8 du décret Cutro qui a, entre autres, introduit un nouveau crime dans le code pénal, à savoir celui de la mort ou des blessures causées par ceux qui organisent le trafic illégal de migrants. L’article du décret prévoit que « quiconque, en violation des dispositions » du texte consolidé sur l’immigration « favorise, gère, organise, finance ou effectue le transport d’étrangers sur le territoire de l’Etat » de manière irrégulière, et d’une manière dangereuse pour la vie des migrants, est puni de peines de 20 à 30 ans, si la mort résulte de ce fait. La deuxième particularité est que le crime est universel, c’est-à-dire que notre système judiciaire devrait ouvrir une procédure pénale également pour les trafiquants qui organisent le trafic vers d’autres États. Les amendements de l’opposition qui demandaient de supprimer cet article, ou de le clarifier, ont été rejetés. En effet, ont souligné Ivan Scalfarotto d’Iv et Anna Rossomando du Parti démocrate, le droit pénal introduit avec le décret n’est pas suffisamment typé.

Oui à la nouvelle loi pour renforcer le réseau CPR

Le Sénat a approuvé l’article 10 du décret Cutro qui permet au gouvernement de déroger à une série de règles afin de pouvoir construire de nouveaux centres de détention pour le rapatriement des migrants en situation irrégulière.

Palazzo Chigi a retenu la Ligue

L’accord conclu le mercredi 20 avril a tenu. L’amendement majoritaire sur la protection spéciale, d’abord signé par Maurizio Gasparri (Fi), a agité les esprits et ralenti la feuille de route. En lice, une reformulation a été présentée qui a épargné le durcissement qui empêche la transformation en titres de séjour pour travail des autorisations de protection spéciale, de soins médicaux et de catastrophes, mais a supprimé le paragraphe voulu par la Ligue qui supprimait de la loi-cadre sur l’immigration les références à la législation internationale sur la protection des droits de l’homme, en ce qui concerne les demandes de permis par les migrants. Il est clair que ces derniers jours, il y a eu des échanges avec le Bureau juridique du Quirinal dans lesquels la nécessité de ne pas violer les traités internationaux dont le Colle est garant a été soulignée.



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