Des migrants de Matteo Garrone à la Cinecittà des années 1950 recréée par Saverio Costanzo


mbranché un peu plus d’une semaine et va enfin lancer le Mostra de Venise 2023 dans sa 80e édition. De nombreux titres attendus au Lido et notamment italiens qui contiennent le meilleur de la production contemporaine. Avec le regret de ne pouvoir voir Challengers par Luca Guadagnino, d’abord annoncé comme film d’ouverture, puis retiré de la production en raison d’une grève des acteurs. Mais quelles histoires verrons-nous prendre vie à l’écran ? Les voici en détail.

Io Capitano de Matteo Garrone, à la Mostra de Venise 2023. La bande-annonce

Mostra de Venise 2023 : films italiens

1. Enfin l’aube par Saverio Costanzo

Neuf ans après Coeurs affamés, le réalisateur de la série L’ami brillant revient au cinéma avec une histoire qui se déroule à Hollywood sur le Tibre. Nous sommes à Rome, en 1953, quelques heures après le meurtre de Wilma Montesi, une aspirante actrice de 21 ans retrouvée morte à Torvaianica. Dans le film, plusieurs personnes liées à un péplum se déroulant dans l’Égypte ancienne en cours de réalisation à Cinecittà se retrouvent à partager des moments importants.

Comme le Mimosa (Rebecca Antonaci), une jeune fille simple, proche de son mariage, à Cinecittà pour faire la figuration, tout comme Wilma. Mais il y a aussi Joséphine (Lily James), la star hollywoodienne menacée par la nouvelle génération d’acteurs, et Rufus Priori (Willem Dafoe), galeriste et ami américain de Joséphine qui dirigera le groupe improbable dans son voyage nocturne. En salles à partir du 14 décembre.

2. Je suis capitaine par Matteo Garrone

Écrit par le réalisateur Massimo Gaudioso et par l’acteur Massimo Ceccherini, le film raconte le voyage aventureux de deux jeunes, Seydou et Moussa, qui quittent Dakar pour rejoindre l’Europe. Une odyssée contemporaine à travers les périls du désert, les horreurs des centres de détention en Libye et les dangers de la mer. Joué par des acteurs non professionnels, Je suis capitaine sortira en salles le 7 septembre et s’inspire de quelques histoires vraies. Ceux de Kouassi Pli Adama Mamadou, Anaud Zohin, Amara Fofana, Brhane Tareke et Siaka Doumbia, tous des gars qui ont fait le même parcours que les protagonistes.

Une scène de « Io Capitano » de Matteo Garrone. (01 Distribution)

3. Lubo par George Rights

Avec la belle Franz Rogowskiactuellement en salles avec Passages par Ira Sachs, le film raconte l’histoire de Lubo Moser, un jeune Jenisch ou membre d’une des populations nomades définies comme « gitans ». L’homme a un caractère à la fois fort et joyeux et est très attaché à sa famille, composée de son épouse Mirana et de leurs trois enfants. Lupo n’aime pas la vie nomade, au contraire il aime être libre de se déplacer de temps en temps avec la charrette et récolter des fonds en jouant de l’accordéon lors de ses spectacles sur la place. Mais nous sommes dans les années 30 et un vent de guerre souffle depuis l’Allemagne, ce qui se répercute sur toutes les frontières européennes.. Dans ce climat tendu, le gouvernement suisse déclare la mobilisation de ses citoyens masculins, dont les gitans. C’est ainsi que Lubo se retrouve en uniforme avec pour tâche de contrôler et de défendre les frontières. D’après le roman de Mario Cavatore.

Franz Rogowski dans une scène de « Lubo ». (01 Distribution)

4. Le commandant par Edoardo De Angelis

Se déroulant pendant la Seconde Guerre mondiale, le film met en vedette Salvatore Todaro (Pierfrancesco Favino)qui commande le sous-marin Cappellini de la Regia Marina à sa manière : arc renforcé d’acier pour des éperonnages improbables, coups de canon tirés en surface pour affronter l’ennemi face à face. Et un équipage brandissant un poignard pour un combat au corps à corps impossible. En octobre 1940, alors qu’il navigue dans l’Atlantique, se profile la silhouette d’un cargo voyageant toutes lumières éteintes.le Kabalo, dont on découvrira plus tard qu’il est de nationalité belge et qui ouvre brusquement le feu sur le sous-marin et l’équipage italien. Une bataille courte mais violente éclate au cours de laquelle le commandant Todaro devra prendre une décision importante. D’après le livre de Sandro Veronesi avec une bande originale écrite par Robert Del Naja de Massive Attack.

Pierfrancesco Favino dans une scène du « Comandante ». (01 Distribution)

5. Joie par Micaela Ramazzotti

Débuts derrière la caméra pour la bonne actrice italienne qui dirige un casting composé de Max Tortora, Anna Galiena et Sergio Rubini. Le film raconte une histoire familiale difficile ou celle d’une famille dysfonctionnelle, composée de parents égoïstes et manipulateurs, qui forment une sorte de monstre à deux têtes. Et cela prive leurs enfants de tout espoir de liberté future. La seule qui peut sauver Claudio (Matteo Olivetti) de ce sort est sa sœur aînée Desirè (Micaela Ramazzotti). Déterminée à lutter contre toutes convictions et privations au nom du seul amour qu’elle connaisse et afin d’atteindre un minimum de bonheur.

Le casting de « Happiness » réalisé par Micaela Ramazzotti. (01 Distribution)

6. Énée par Pietro Castellitto

Deuxième œuvre du jeune réalisateur, le film raconte l’histoire de l’amitié entre Enea (Pietro Castellitto) et Valentino (Giorgio Quarzo Guarascio). En plus du trafic de drogue et de la fête, les deux partagent une jeunesse et une vitalité incorruptible. Au-delà des frontières des règles, de l’autre côté de la morale, il y a une mer pleine d’humanité et de symboles à découvrir et les deux amis la survoleront jusqu’aux conséquences les plus extrêmes. Toutefois, la drogue et le crime sont l’ombre invisible d’une histoire qui parle d’autre chose : un père mélancolique, un frère qui se bat à l’école, une mère vaincue par l’amour et une belle fille. C’est au milieu des fissures de la vie quotidienne que l’aventure d’Enea et Valentino apparaîtra peu à peu criminelle, mais qui pour eux est et sera avant tout une aventure d’amitié et d’amour. Dans le casting aussi papa Sergio et Benedetta Porcaroli, avec qui Pietro Castellitto a eu une histoire d’amour courte et passionnée.

Une scène du film « Enea » de Pietro Castellitto. (Distribution visuelle)

7. Lentement par Sergio Sollima

Dernier chapitre de la trilogie policière après UN TAXI Et Suburale film met en scène Manuel, un garçon de seize ans, qui tente de profiter de la vie du mieux qu’il peut, tout en prenant soin de son père âgé. Victime de chantage, il se rend à une soirée pour prendre quelques photos d’un mystérieux individu mais, se sentant trompé, décide de s’enfuir.. Il se retrouve ainsi pourchassé par des maîtres chanteurs qui se révèlent dangereux et bien décidés à éliminer ce qu’ils considèrent comme un témoin gênant. Manuel il comprendra qu’il est empêtré dans quelque chose qui le dépasse et sera obligé de demander protection à deux ex-criminelsvieilles connaissances du père. Au casting on retrouve Pierfrancesco Favino, Toni Servillo, Adriano Giannini et Valerio Mastandrea et la bande originale de Subsonica.

Une scène de « Adagio » de Sergio Sollima. (Distribution visuelle)

8. L’ordre du temps par Liliana Cavani

D’après l’essai homonyme de Carlo Rovelli, le film du réalisateur Golden Lion for Lifetime Achievement raconte l’histoire de un groupe d’amis de longue date, qui se retrouvent tous les ans dans une villa au bord de la mer à Sabaudia pour fêter l’anniversaire de l’un d’eux. Pendant les festivités, la fête apprend une terrible nouvelle : le monde tel que nous le connaissons pourrait prendre fin dans quelques heures. Le temps qui les sépare de l’apocalypse semble s’écouler différemment, parfois rapidement et parfois pour toujours, alors que le groupe d’amis affronte ses dernières heures une nuit d’été qui changera leur vie pour toujours. Avec un casting de stars comprenant Alessandro Gassmann, Claudia Gerini, Edoardo Leo, Ksenia Rappoport et Valentina Cervi. En salles à partir du 31 août.

Edoardo Leo et Alessandro Gassmann dans une scène de « L’Ordre du Temps ». (Distribution visuelle)

9. El Paraíso par Enrico Maria Artale

En compétition dans la section Horizons, le film raconte la vie de Julio (Edoardo Pesce), quarante ans, qui vit toujours avec sa mère dans la maison qu’ils ont près du fleuve dans la zone maritime de Fiumicino, près de Rome. La femme (Margarita Rosa De Francisco Baquero), contrainte de quitter la Colombie dans sa jeunesse, enceinte de son enfant, est une femme forte avec qui Julio entretient une relation complexe, symbiotique, profonde et morbide. Un lien qui les amène à tout partager, de la passion pour les danses latino-américaines au travail de passeur de drogue. Est-ce sera bouleversé par l’arrivée d’une jeune Colombienne (Maria Del Rosario) également impliqué dans le trafic de drogue.

Margarita Rosa De Francisco Baquero et Edoardo Pesce dans une scène de « El Paraíso ». (Cinéma Rai)

dix. Invelle par Simone Massi

Une scène de « Invelle » de Simone Massi. (Bureau de Presse du Cinéma Biennale)

Long métrage d’animation en compétition à Orizzonti à la Mostra de Venise 2023, le film est se déroule en 1918 et raconte l’histoire de Zelinda, une paysanne sans mère avec son père en guerre. Ayant abandonné les jeux de son enfance, elle doit s’occuper de la maison, de l’écurie et de ses frères mais un jour, à la fête du village, elle découvre comment la fantaisie et l’imagination peuvent redonner vie à sa mère.

Un autre protagoniste, cette fois en 1943, est la petite Assunta. qui se tient en équilibre sur une jambe, la tête tournée vers le ciel et qui garde le pied dans une autre guerre mais, dès qu’elle le peut, Assunta elle coud une robe colorée, se lance et comme par magie la guerre n’était qu’une blagueou du moins maintenant c’est parti.

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