Vendredi, des manifestants ont pris d’assaut et incendié le bâtiment du parlement libyen dans la ville orientale de Tobrouk. Signale ça les médias locaux et agences de presse internationales† Des manifestations ont également eu lieu dans d’autres villes, dont la capitale Tripoli. Les manifestants ont exprimé leur mécontentement face à l’impasse politique et à la détérioration des conditions de vie dans le pays. La Libye souffre d’une inflation vertigineuse et de nombreuses régions doivent se passer d’électricité pendant des heures chaque jour.
« Nous voulons que les lumières se rallument », ont scandé les manifestants selon la chaîne d’information Al Jazeera pour le parlement. Un bulldozer conduit par des manifestants a détruit une partie de la façade du parlement, tandis que des papiers et des pneus de voiture ont été incendiés, a indiqué l’agence de presse AFP.
Deux gouvernements se battent pour le pouvoir en Libye depuis mars : l’un à Tripoli, dirigé par Abdel Hamid Mohammed Dbeibeh, soutenu par l’ONU, et l’autre dirigé par Fathi Bashaga, soutenu par le Parlement de Tobrouk et le général Khalifa Haftar, qui fait partie du sud et de l’est de la Libye. . Des élections étaient prévues pour décembre de l’année dernière mais n’ont jamais eu lieu en raison de désaccords sur la base juridique d’un scrutin. Plus tôt cette semaine Les négociations menées par l’ONU ont également échoué à Genève sur une nouvelle constitution pour le pays.
Dbeibeh a déclaré dans une première réponse qu’il soutenait les manifestants, que le gouvernement Bashaga devait démissionner et il a appelé à des élections. « Les partis qui empêchent les élections sont connus des Libyens », il a écrit sur Twitter† Bashaga, à son tour, a appelé « les occupants illégaux du siège du gouvernement à Tripoli » à quitter la capitale.
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