Des journalistes turcs arrêtés pour avoir partagé de fausses informations sur le tremblement de terre

Plusieurs journalistes turcs qui couvraient les tremblements de terre dans ce pays depuis le début de ce mois ont été arrêtés par la police, rapporte nouvelles de la BBC.

Les journalistes turcs sont aux prises avec une nouvelle loi controversée depuis octobre 2022. Cela permet d’arrêter des journalistes pour avoir partagé de la désinformation. Selon l’organisation de défense de la liberté de la presse CPJ, au moins trois journalistes sont poursuivis pour avoir couvert la zone sinistrée.

Le président Recep Tayyip Erdogan affirme qu’une telle loi est nécessaire pour protéger la population. Les observateurs disent que la liberté de la presse est restreinte en Turquie. La violation de la loi peut entraîner une peine de trois ans de prison.

Lors d’une visite dans la zone sinistrée, Erdogan a souligné que les personnes qui diffusent de « fausses nouvelles » et « provoquent le chaos social » sont poursuivies.

Le journaliste indépendant Mir Ali Koçer est venu au poste de police parce qu’il aurait enfreint la nouvelle loi sur la désinformation. Lui-même dit avoir été très prudent dans ses reportages critiques sur l’aide aux victimes. Il a ensuite été interrogé par la police pour avoir prétendument diffusé de fausses nouvelles.

Reporters sans frontières (RSF), une organisation qui œuvre pour la liberté de la presse, qualifie d' »absurde » l’enquête sur Koçer. Les autorités turques ont refusé de répondre aux questions de nouvelles de la BBC.



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