Cinquante ménages Asser ne veulent pas d’un poteau cyclable dont la route se rétrécisse à mi-chemin de la Beilerstraat pour empêcher les voitures d’entrer. Hier, ils étaient au tribunal. Ils espèrent que cela mettra un terme aux mesures « draconiennes » de la municipalité en matière de circulation.
Le poteau sera d’abord mis à l’essai pendant deux mois, telle est l’intention. La commune souhaite aménager la partie sud de la Beilerstraat comme une rue cyclable sans voiture. Mais il faudrait alors qu’elle abandonne 1 000 à 1 500 voitures sur cette route. Un barrage routier peut résoudre ce problème, mais il suscite de vives protestations.
La municipalité souhaite d’abord faire un test à partir du 30 septembre. Que fait la circulation automobile avec un poteau temporaire après une fermeture ? Quel autre itinéraire les voitures choisissent-elles depuis Europaweg-Zuid si elles ne peuvent plus rejoindre le centre-ville via la Beilerstraat ? Des mesures seront prises en 21 points pendant deux mois et une enquête sera réalisée. Le résultat devrait être connu en février et des conseils seront donnés.
Les habitants de Port Natalweg, Plataanweg, Sparrenlaan et Cypreslaan ne voient rien dans ce test de fermeture avec poteau et rétrécissement. Certains devront bientôt faire un détour s’ils veulent se rendre au centre-ville. Et le Port Natalweg a peur de devenir un raccourci très fréquenté. « Bientôt, vous encombrez de plus de voitures les rues résidentielles qui ne sont pas adaptées à cela », a prévenu Gerben Rouwenhorst devant le tribunal.
Le quartier ne veut pas de fermeture de route, et donc pas de test. Pourtant, ils se le font enfoncer dans la gorge, c’est le sentiment. « La municipalité est dans une vision étroite, le projet de rue cyclable doit être adopté, et dans les plus brefs délais. Ils ne veulent pas entendre les alternatives que nous proposons. Ils ne veulent pas non plus en reparler. Il n’est pas question de participation », a-t-il déclaré au juge.
La rue cyclable doit être reliée à la piste cyclable rapide menant à Beilen, que la province et les communes vont encore construire. La conception de la rue cyclable offre aux cyclistes suffisamment d’espace, les voitures étant des « invités ». Mais le concept de rue cyclable n’est possible que si le rapport vélo-voiture est de cinquante-cinquante. Désormais, la voiture « règne ». Une fermeture est donc nécessaire, affirme la municipalité.
Mais selon les habitants en colère, il n’y a jamais d’accident sur ce tronçon. Là, la « large » Beilerstraat offre suffisamment d’espace sûr pour les cyclistes. Des deux côtés même. D’un côté il y a une voie de service, de l’autre une piste cyclable séparée. « La municipalité veut résoudre un problème qui n’existe pas. C’est tellement illogique. Alors comment se le mettre en tête », a argumenté Rouwenhorst devant le juge.
Ils veulent que le juge mette fin au test du poteau. Leur objectif leur est totalement inconnu. « Comment est-il mesuré, quand le test est-il réussi, à quels chiffres ? Nous n’avons aucune idée de cela. » Ils accusent la municipalité d’avoir « agi avec négligence » parce que leurs intérêts n’ont pas été entendus. « On n’a pas discuté du test. »
Heiko ter Horst, chef de projet municipal, a fait valoir devant le tribunal que le procès avec blocage temporaire avait été choisi par hasard. Ceci est fait « pour mettre les faits sur la table ». « La construction de la rue cyclable a rencontré une telle résistance lors de la soirée de consultation du mois de mai que nous avons décidé de procéder à un essai. Nous le faisons avec beaucoup de prudence. »
Le juge a demandé s’il n’y avait vraiment pas d’approche routière alternative, sans fermeture. Il a constaté que la participation autour du pôle test était « du plus bas degré ». Il a toutefois souligné que le test vise justement à recueillir davantage d’informations. « Vous pourriez dire ce qui ne va pas, car de cette façon, vous obtenez les faits sur la table. »
Il manque également les objectifs qu’Assen veut atteindre avec le test. Il a demandé si le procès pourrait être reporté afin de consulter d’abord les résidents sur ce qui pourrait être discuté. Le juge décidera lundi si le procès avec le bâton de vélo peut se poursuivre ou non.