Des extrémistes écologistes occupent des arbres à Wuhlheide


Par Sabine Klier

Environ 50 écologistes autoproclamés ont occupé des arbres à Wuhlheide. Ils protestent contre le projet de construction de nouvelles routes, qui vise à soulager la pression sur Köpenicker Strasse et Treskow-Allee. Pour le projet de 352 millions d’euros, 15,8 hectares de forêt, autant que 22 terrains de football, doivent être abattus.

Pas une semaine ne se passe sans que les gens bloquent, manifestent ou collent. Maintenant, les radicaux climatiques ont organisé la prochaine manifestation nerveuse – en tant que squatteurs d’arbres !

Un défenseur de l’environnement en fauteuil roulant est tiré sur une plate-forme en bois à sept mètres du sol Photo : Ralf Gunther

Des manifestants contre la construction de la liaison tangentielle Est (TVO) occupent Wuhlheide depuis samedi après-midi. De plus, l’accès au chemin forestier à proximité de la voie ferrée est rendu plus difficile par des branchages posés en travers de celui-ci. Une cinquantaine de squatteurs d’arbres y ont installé le premier camp forestier de Berlin.

Quatre plates-formes en bois, une cabane dans les arbres et plusieurs sacs de couchage suspendus sont suspendus à sept mètres de haut entre des pins qui se balancent. Des affiches y sont attachées. Il est écrit : « Ne parlez pas aux flics. » D’autres sacs de couchage sont suspendus entre trois troncs d’arbres posés les uns à côté des autres (triport).

Dans les stages, les squatters apprennent à grimper aux arbres avec des cordes

Dans les stages, les squatters apprennent à grimper aux arbres avec des cordes Photo : Ralf Gunther

Les gens s’attachent à d’autres arbres, voulant construire plus de nids où ils veulent passer les jours et les nuits à venir. Il y a aussi trois utilisateurs de fauteuils roulants. Les militants, pour la plupart au début de la vingtaine, sont vêtus de noir et portent des cagoules. « Nous sommes queer-féministes et anticapitalistes », déclare Carlo (22 ans) de Berlin, porte-parole de « Wuhlibleibt ».

« Nous sommes des féministes queer.  Nous voulons créer une utopie ici », explique Carlo (22 ans).

« Nous sommes des féministes queer. Nous voulons créer une utopie ici », explique Carlo (22 ans). Photo : Ralf Gunther

« Nous ne protestons pas seulement contre la rue et la politique réactionnaire des transports, nous voulons aussi être un point de contact ouvert pour les résidents locaux et toute personne intéressée. Nous voulons être une utopie pour un autre vivre ensemble. Nous voulons abolir le patriarcat.

Ils s’adressent les uns aux autres en tant qu’humains, évitant les pronoms d’identification de genre. Certains portent des perruques colorées et des strass sur le visage. Pinus (25 ans) « a étudié la conservation de la nature », porte un baudrier autour de la taille et un masque facial noir avec des oreilles de chat. Il connaît son chemin dans la forêt.

Certains squatteurs d'arbres ont fixé leurs hamacs à une hauteur de sept mètres

Certains squatteurs d’arbres ont fixé leurs hamacs à une hauteur de sept mètres Photo : Ralf Gunther

« Abandonner n’est pas une option. Nous voulons parler à Kai Wegner. Car la planification du parcours est totalement dépassée. Encore plus de routes produisent encore plus de trafic. » Au lieu de cela, ils exigent des transports publics gratuits.

Le tracé prévu était déjà prévu au début des années 1960. Des pins poussent dans le domaine forestier de 370 hectares, des chênes et des érables en sous-bois. La planification de la construction du TVO de 6,4 kilomètres est en cours au Sénat depuis 2013.

Selon une étude, le potentiel d’utilisation d’ici 2030 est estimé à 33 000 véhicules par jour ouvrable. 16 hectares de forêt doivent être coupés pour la construction du TVO, et le terrain scellé. Coûts prévus : 351 millions d’euros. Un début de construction n’a pas encore été déterminé. La mise en œuvre de l’itinéraire a été précisée dans l’accord de coalition CDU/SPD.

Des policiers ont inspecté le site dimanche après-midi. Deux hélicoptères ont survolé la zone boisée. « Une expulsion n’est pas prévue aujourd’hui », a déclaré un policier. Les squatteurs d’arbres ne veulent pas détruire la nature.

« Abandonner n’est pas une option », déclare Pinus (25 ans), qui a déjà étudié la conservation de la nature Photo : Ralf Gunther

« C’est pourquoi nous avons tracé des chemins ici pour ne pas être détruits plus que nécessaire », explique Pinus. « Le forestier est injoignable. Nous avons informé le bureau forestier que nous étions ici.



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