Des étudiants en culture protestataires perturbent le conseil municipal d’Anvers : « Je ne vous comprends pas, il y a du bruit de fond »


ANVERSIl y avait beaucoup d’enthousiasme lundi soir au conseil municipal, où, entre autres, le nouveau budget est à l’ordre du jour et donc aussi les économies dans le secteur culturel. Les étudiants en art – les plus durement touchés – sont présents à la mairie pour le sixième jour de semaine consécutif. Vêtus de noir et scotch symbolique sur la bouche, ils reçoivent les édiles pour un conseil municipal mouvementé. Leur protestation peut être entendue jusque dans les salles du conseil du conseil municipal et sème la confusion pendant la séance.

Économiser sur la culture doit être le sujet le plus discuté à Anvers ces deux dernières semaines. Après des voix critiques du secteur, étudiants et sympathisants du conservatoire ont manifesté pendant cinq jours à côté de la mairie la semaine dernière. Ils ont fait de la musique, pris des cours et fait parler de nombreuses personnalités telles que Jan Decleir, Koen De Graeve et Stany Crets. Le conseiller municipal de la N-VA, Mark Tijsmans, s’est également inscrit, loin de soutenir son parti en matière de politique culturelle.

Les interrogations de l’opposition sont nombreuses sur la non indexation des subventions culturelles et, surtout, sur la suppression totale de la cagnotte annuelle de subventions aux projets de 720 000 euros. Le point a donc été ajouté à l’ordre du jour de lundi soir par plusieurs conseillers.

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« bâillonner ta bouche »

Mais avant que le conseil puisse commencer, les conseillers municipaux doivent traverser une mer d’étudiants contestataires de la culture, qui reprennent leurs fonctions à la mairie. Ils sont tous vêtus de noir et ont symboliquement du ruban adhésif sur la bouche. « Nous sommes réduits au silence, mais nous nous montrons clairement », explique Tibbe Walckiers de ‘For Future’, le mouvement de protestation. « Nous continuerons à nous disputer jusqu’à ce que nous obtenions un dialogue avec les navires de la culture Nabilla Ait Daoud (N-VA) et que nous parvenions à un compromis. »

Ait Daoud elle-même est introduite subrepticement dans la mairie par la police sans avoir à affronter les étudiants protestataires. Avec le slogan inventif « Où est Nabilla ? » résultat. La foule se rassemble au fond de la mairie, juste à côté de la salle du conseil, où se tient le conseil. À l’intérieur de la salle, la protestation peut être entendue à haute voix et le volume des microphones doit être augmenté pour que les conseillers puissent encore s’entendre.

« Bruit de fond »

« Excusez-moi, je ne vous entends pas très bien, il y a un peu de bruit de fond », disent assez laconiquement le maire Bart De Wever (N-VA) et le président du conseil municipal. Mie Branders (PVDA) revient, faisant référence aux paroles de la culture expédie Ait Daoud qu’elle a pris la décision avec beaucoup de « douleur au cœur ».

A propos de la discussion politique sur le nouveau budget au conseil municipal, plus tard.

© Tessa Kraan

Grue Tessa

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