Des enseignants démotivés aux programmes trop théoriques, c’est pourquoi l’école ne dépasse pas la 6e année


Il y a suffisamment mais, comme le suggèrent parfois les enseignants lorsqu’ils rencontrent les parents d’un élève à fort potentiel mais un peu paresseux : « Nous pouvons et devons faire plus ». Les Italiens font peu de promotion du système scolaire (score moyen 6,3), indiquant comme principaux problèmes la faible motivation et préparation des enseignants, les programmes d’études obsolètes et trop théoriques, les bâtiments scolaires et l’équipement technologique inadéquat. Ils estiment que, malgré une amélioration, il n’est pas encore capable de fournir des compétences adéquates aux exigences d’un marché du travail en évolution et soulignent les différences qualitatives entre les différentes régions du pays et entre les grandes villes et provinces. Ils estiment également que les plus grandes opportunités d’entrée dans le monde du travail sont offertes par les formations en informatique et télécommunications, dans le domaine de la santé, en mécanique, en mécatronique et en énergie.

La photographie vient de Rapport FragilItalia « Le système scolaire italien »développé par Area Studi Légacoop Et Ipsosà partir des résultats d’une enquête menée auprès d’un échantillon représentatif de la population (800 cas âgés de 18 ans et plus), pour tester leurs opinions sur le sujet. «Nous devons investir dans les meilleures expériences qui existent dans notre pays, en utilisant tous les outils les plus innovants à tous les niveaux, et en veillant à ce que l’éducation ne soit pas un goulot d’étranglement, mais un levier pour la relance italienne à moyen et long terme», souligne Simone Gamberini, présidente de Legacoop.

L’enquête est publiée le jour où les élèves de Lombardie, Molise, Campanie, Sardaigne et Sicile retournent en classe après les vacances d’été. Et quelques jours après la publication du rapport « Regard sur l’éducation 2024 » de l’OCDE, qui indique le sous-financement et le manque d’attention à l’élève tout au long de sa vie scolaire comme les deux grands maux qui continuent d’affliger l’éducation italienne.

La note la plus élevée à l’université, la plus basse au collège

La note moyenne globale du système scolaire italien se situe donc à une valeur légèrement supérieure au niveau suffisant (score 6,3), avec des variations liées aux différents niveaux d’enseignement. La note la plus élevée revient à l’Université (6,7), suivie de près par les écoles maternelles et élémentaires (6,4), puis les écoles maternelles (6,2) et les lycées (6,1). La note la plus basse, un 6, va au collège.

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Les faiblesses de l’éducation

Les principales lacunes de l’école, malgré les signes d’une amélioration globale, se trouvent dans la faible motivation des enseignants (44%, soit 1 point de pourcentage de moins par rapport à l’enquête de l’année dernière), dans les programmes d’études obsolètes et trop théoriques (43 %, avec un pic à 52% dans les Îles, mais en baisse de 5 points de pourcentage), dans les bâtiments scolaires (41%, 3 points de moins), dans la mauvaise préparation des enseignants (36%, avec 3 points de moins), dans une inadéquation équipements technologiques (36%, en baisse de 2 points de pourcentage).



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