Des enregistrements audio et vidéo de policiers en action sont publiés sur le Web, postés par les agents. Le chef de la police Vittorio Pisani a rappelé les rôles et devoirs


Fiorenza Sarzanini (photo de Carlo Furgeri Gilbert).

QQuelle est la frontière entre public et privé pour l’usage des réseaux sociaux ? Jusqu’où peuvent aller ceux qui occupent des positions institutionnelles ou en tout cas des rôles importants par rapport à la communauté dans la publication de contenus ? Il y a un mois, le chef de la police Vittorio Pisani a publié une circulaire pour rappeler aux policiers qu’il est interdit de « afficher » des documents photographiques ou audio-vidéo sur des activités spécifiques de la police (comme par exemple à l’occasion de la commission de délits ou de troubles à l’ordre public) ». car il est couvert par le secret.

précision, qui peut paraître évidente, était évidemment nécessaire, précisément parce que des extraits de vidéos et de photos étaient apparus sur des profils privés qui auraient dû rester confidentiels. Mais ce que Pisani a ensuite voulu souligner est encore plus intéressant.

Le préfet écrit : « On retient la nécessité d’interagir sur le web toujours en maintenant un comportement caractérisé par le plus grand respect des principes constitutionnelsdes libertés fondamentales, de la dignité de la personne et de la non-discrimination, afin d’éviter que le contenu des expressions individuelles, de toute nature, même non verbales, ne soit mal compris ou même déformé et en tout cas exploité, avec pour conséquence atteinte à l’image et à l’impartialité de la police d’État ».

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C’est toujours: « L’image du policier est plus répandue que celle du simple citoyen» tant en termes de respect des personnes que de dignité personnelle. Règle qui s’applique également aux carabiniers, aux militaires, aux financiers, aux gestionnaires de l’État.

Il y a quelques semaines, le juge de Catane qui a ordonné la libération de certains migrants a été attaqué par des hommes politiques et l’un des arguments de ceux qui l’accusaient de non-impartialité étaient certaines de ses opinions publiées sur Facebook. Le magistrat a décidé de les annuler en quelques heures. Personne ne peut dire si elle l’a fait pour éviter la polémique ou si elle a elle aussi eu le sentiment que ces « posts » l’exposaient de manière excessive.

Ce sont des cas différents mais avec un fil conducteur qui concerne la crédibilité du rôle et non de l’individu. Ce n’est pas de la censure, il est juste que chacun puisse exprimer ses idées et ses convictions aux endroits appropriés.. Le lâcher prise se prête plutôt à l’exploitation, mais sert surtout à démontrer que même ceux qui veulent apparaître au-dessus de l’autre côté ne le sont souvent pas. Un luxe que tout le monde, précisément en raison du métier qu’il exerce, ne peut pas s’offrir.

La prédominance du rôle sur l’image privée doit-elle ou non concerner tous les agents publics ? Écrivez-nous à [email protected]

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