Des éclairs de CDK, mais la Belgique ne fait pas plier les Pays-Bas. Surprise Géorgie, Portugal ko

Le milieu de terrain milanais se régale, mais se perd dans la discontinuité habituelle : c’est 0-0 à ses débuts. D’accord Ukraine

Pierre Scognamiglio

La Belgique et les Pays-Bas, dans l’un des deux matches d’ouverture du Championnat d’Europe disputés à Tbilissi, ne dépassent pas le 0-0 et se retrouvent déjà à la poursuite : les hôtes de la Géorgie ont en effet battu le Portugal par surprise et prennent la tête du groupe A Mais l’absence de buts au stade Meskhi ne doit pas tromper : les quelques spectateurs ne se sont pas ennuyés, grâce à deux équipes aux repères de qualité non négligeables et pas franchement étanches en défense. Parmi les regards intéressés, du moins de la télévision, ceux des supporters de l’AC Milan : Charles De Ketelaere, de retour chez les moins de 21 ans pour prendre de l’élan et remonter, a montré quelques éclairs intéressants dilués cependant dans la discontinuité habituelle. Quelques notes plus intéressantes se sont retrouvées dans les notes sur Lois Openda : l’attaquant belge de Lens (21 buts en Ligue 1 et 13 en 16 apparitions pour les Under) a impressionné par sa vitesse de progression et sa capacité à faire face au but. Il n’a pas trouvé le but mais il s’en est approché, sur le meilleur jeu de CDK (une magnifique poche verticale du milieu de terrain) qui l’a envoyé face à face avec l’excellent Verbruggen, bon à dire non. Preuve d’un accord qui en attendant servira à la Belgique pour accéder à la qualification et puis – pourquoi pas – pourra aiguiser l’imagination en matière de marché des transferts.

Démarrer OrangeLes Pays-Bas entraînés par Erwin van de Looi (père du milieu de terrain de Brescia, Tom) démarrent beaucoup plus proactifs. Il dribble déjà longtemps par derrière – avec les risques que cela comporte – puis attaque en masse, faillit marquer dans les 10 premières’ : du trocart du pied droit vient le trou pour Taylor qui s’échappe des joueurs centraux et centre sur la poste. Les Néerlandais ne renoncent jamais au phrasé, même sur ballon mort : et c’est sur l’élaboration articulée d’un corner que, aux abords du quart d’heure, une autre double belle occasion se présente avec De Winter d’Empoli (prêté par la Juve) bon à économiser deux fois sur la ligne, d’abord sur Brobbey puis sur Summerville. La vague s’apaise en milieu de première mi-temps, quand le rythme ralentit et que l’on constate à quel point le système Orange est onéreux (et un peu extrême) : un 3-4-3 basé sur des rotations continues en milieu de terrain pour supprimer les références puis se glisser entre les lignes, avec la prédisposition à la récupération immédiate du ballon et – en cas d’échec – à la défense en tête-à-tête avec beaucoup de terrain derrière lui. A la demi-heure, l’arbitre azéri Aghayev avait déjà distribué quatre cartons jaunes (deux de chaque côté, la star néerlandaise Gravenberch, milieu de terrain du Bayern, est aussi dans le carnet) qui contribuent à freiner un peu l’intensité. Le flux offensif néerlandais commence à pencher vers la gauche, là où l’elfe de Summerville (4 buts en Premier League avec Leeds) démarre du pied inversé et fait des ravages, trouvant toujours la silhouette de De Winter – grand sens de la position – pour en protéger un autre. tenter de tirer. En tout cas, le centre de gravité bas de la Belgique va bien avec la progression rapide d’Openda : une déchirure centrale de l’attaquant lensois génère ainsi sa première notification dans le match, entraînant le tir de Vertessen. Dans ce sillage, on comprend comment la recherche de profondeur peut envoyer les Hollandais dans la souffrance. Et ainsi, peu avant la pause, est né le premier jeu marquant de De Ketelaere : le joueur de l’AC Milan recule dans l’entrejeu et pense à la verticale avec un splendide demi-arrière du pied gauche, envoyant l’habituel Openda au but (l’arrêt de Verbruggen a été décisif).

Changements pour la Belgique La Belgique sort des vestiaires avec un regain d’énergie : à l’intérieur, l’ailier Balikwisha – qui remporte immédiatement un coup franc sur le petit côté gauche – et l’arrière latéral Siquet, qui bat ce coup franc en trouvant une sale déviation sur le côté gauche. barre transversale. La valse des remplacements conduit les Pays-Bas à se défendre souvent à quatre et à se rabaisser, le jeu changeant ainsi : des occasions arrivent des deux côtés, souvent le résultat de contre-mesures défensives imparfaites. De Ketelaere se distingue par ses bons dribbles à 20 mètres, mais un rebond lui enlève le bon moment pour son tir. Cependant, c’est la Belgique qui remonte la pente, par rapport à la première mi-temps : la statuette de l’homme du match est prise par le gardien néerlandais Verbrugghen (qui joue à Bruxelles, pour Anderlecht) avec quelques arrêts décisifs : en fait, le double s’exalte sur Balikwisha, dans une affaire déclenchée par un talon velours d’Openda qui se déguise aussi en finisseur. La Belgique a protesté, en finale, pour une touche de Van Hecke (défenseur central de réserve du Brighton de De Zerbi), mais leurs bras étaient clairement croisés dans le dos. Un épisode qui sert de rappel : dans ce Championnat d’Europe il n’y a pas de technologie, ni Var ni Goal Line Technology. Il faut s’y habituer.

Résultats et classementsBelgique-Pays-Bas 0-0

Géorgie-Portugal 2-0 (buts de Gagua et Sazonov)

Ukraine-Croatie 2-0 (buts de Kashchuk et Sikan)

En cours Roumanie-Espagne.

Classement groupe A : Géorgie 3 pts, Belgique et Hollande 1, Portugal 0.





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