1/2 Karl-Heinz Rosch, tué à Goirle (photo : archives).
6 octobre 1944. Les combats font rage dans de plus en plus d’endroits. Autour d’Overloon, en dessous de Tilburg et maintenant aussi près d’Ossendrecht. La libération entraîne des horreurs. Pour les amis et les ennemis, l’horreur de la guerre ne fait aucune distinction. A Goirle, un Allemand sauve la vie de deux enfants. Il est tué peu de temps après.
À l’automne 1944, la majeure partie du Brabant est libérée. Il y a eu de nombreuses victimes et d’importants dégâts. Sur Omroep Brabant, vous pouvez lire chaque jour ce qui s’est passé il y a exactement quatre-vingts ans.
Les Canadiens ouvrent l’attaque sur Ossendrecht tôt le matin. Ils libèrent le village frontalier belge de Zandvliet et le village voisin d’Ossendrecht. Le Régiment royal du Canada, entre autres, effectue le travail.
Fosse commune
Les habitants d’Ossendrecht constatent le prix élevé des vies humaines. Il y a tellement de morts allemands que les libérateurs creusent une fosse commune. 35 des au moins 50 Allemands morts sont jetés dans la grande fosse.
Pendant ce temps, l’artillerie canadienne pilonne les Allemands au nord du village. Les libérateurs espèrent pouvoir progresser rapidement à travers les collines proches de Hoogerheide et de Woensdrecht. La destination finale est l’intersection stratégique de Korteven, puis la Zélande. Ce n’est plus loin. Mais les apparences sont trompeuses.
Bombardement de Vierlingsbeek
L’attaque américaine s’arrête à Overloon. Pour aggraver les choses, la Luftwaffe entre également brièvement en action avec un petit bombardement contre les Américains.
La bataille se poursuit également avec un appui aérien. Des dizaines d’avions de combat américains depuis les aérodromes belges de Florennes et de Saint-Trond interviennent. Dont 12 Thunderbolt de 500 livres – des bombes aériennes lourdes – qu’ils larguent sur des cibles à Vierlingsbeek. Trois vagues d’attaques aériennes provoquent la mort et la destruction dans les forêts autour d’Overloon.
Dans les vestiges de l’église Theobaldus à Overloon, les Alliés aperçoivent un observateur allemand muni de jumelles. Un canon détruit la tour.
Des cadavres partout
Les éclaireurs américains découvrent des zones forestières qui ressemblent à celles de la Première Guerre mondiale : seulement des cratères déchirés par les tirs d’artillerie, des terriers vides et des tranchées. Et des cadavres, de la ferraille et des armes qui traînent partout.
Les Américains constatent également qu’après une semaine de combats ils ont gagné trois kilomètres de territoire. L’opération a donc échoué. La division « Lucky Seventh » doit céder la place à une autre unité militaire.
Des doutes surgissent au sein des dirigeants alliés. Dans les circonstances actuelles, une percée vers l’Allemagne hitlérienne depuis les rives de la Meuse, du Peel et de Nimègue est impossible.
Contre-attaque à Goirle
Le Kampfgruppe Chill lance une lourde contre-attaque autour de la route Goirle-Poppel. Ils font d’abord sauter le pont sur la rivière Leij. L’action commence dans le quartier de Nieuwkerk. Et l’unité de parachutistes du commandant Von der Heydte attaque depuis les bois près de Gorp. Les Allemands lancent d’abord des bombardements d’artillerie, puis se mettent en mouvement.
L’aviation alliée ne peut pas faire grand-chose car les parties sont trop proches les unes des autres, les Allemands se faufilant même ici et là à travers les lignes alliées. Ils ne peuvent bombarder que Nieuwkerk. Les combats se poursuivent sans relâche dans la soirée et la nuit.
Enfants d’âge préscolaire
Karl-Heinz Rosch est en poste à Goirle. Je viens d’avoir 18 ans. Karl-Heinz est un soldat de la Wehrmacht et fait partie de la division Hermann Göring. Il manie un canon. Pendant les combats, il aperçoit deux jeunes enfants se promener près du Hoogeind à Goirle et il les met en sécurité. Il s’agit de Jan et Toos Kilsdonk.
Peu de temps après, l’adolescent fut tué par un obus allié.
Plus de soixante ans après la Seconde Guerre mondiale, Jan et Toos ont voulu témoigner leur gratitude. Parce qu’il était peut-être un soldat ennemi, mais il était aussi leur sauveur. Grâce à lui, ils étaient encore en vie. Une statue de Karl-Heinz portant deux enfants a été réalisée.
Jardin de devant
Puis la commune de Goirle est devenue obstructive. Aucune autorisation n’a été accordée pour une statue sur le domaine public ou municipal. Tout ce qui ressemble au « culte » d’un soldat allemand est controversé. Et cela reste sensible. Il n’existe pratiquement aucun cas comparable à ce jour.
C’est pourquoi la statue du « bon garçon » se trouve depuis 2008 dans le jardin de quelqu’un à Riel, non loin de l’endroit où Karl-Heinz est décédé le 6 octobre 1944. Il y a aussi un panneau texte avec, entre autres , la phrase : « Cette statue est un hommage à lui et à tous ceux qui font le bien dans les temps difficiles ».
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