Des clients potentiels bombardent des supermarchés polonais récemment condamnés à 26 ans de prison pour meurtre par erreur

Certes, un criminel grave aurait ordonné les attentats contre les supermarchés polonais d’Aalsmeer, Beverwijk et Heeswijk-Dinther dans le Brabant en 2020. Cet homme, Desharo W. (22 ans), a été condamné il y a trois semaines à 26 ans de prison pour implication dans une impitoyable meurtre à Beuningen plus tôt en 2020. Pourquoi il a également ciblé les supermarchés reste incertain.

En 2020 et 2021, il y a eu un total de cinq attaques dans quatre supermarchés polonais. Trois de ces quatre appartenaient aux frères Mohamed et Moshkal Mahmoud et à leur compagne du nom de famille Karim. L’autre supermarché appartient à un autre propriétaire, avec le même nom de famille : Shawn Rabati Mahmoud. Que ce soit une coïncidence ou pas du tout n’est pas encore clair.

Il est apparu au tribunal aujourd’hui que le criminel condamné Desharo W. avait eu des contacts avec certains des suspects de l’attentat à la bombe. De plus, W. s’est rendu dans des lieux liés aux attentats.

Violence excessive

W. est désormais connu de la police et du tribunal : avec cinq autres personnes, il a été condamné il y a trois semaines pour le meurtre de l’homme à tout faire de Nimègue Mehmet Kilicsoy (49 ans).

Le bricoleur de 49 ans a été tué de sept balles dans la tête et le haut du corps le matin du 6 juillet 2020. D’autres ont appuyé sur la gâchette, W. est repassé pour vérifier si Kilicsoy était mort. W. doit avoir 26 ans pour cela.

W. se serait trouvé dans le Brabant le 8 décembre 2020, la veille des premiers attentats à Aalsmeer et Heeswijk-Dinther. C’est selon les données de localisation dont dispose la police.

Toujours dans la nuit qui a suivi, après les deux explosions, W. a récupéré un téléphone prépayé du suspect Sersinio D. Cet homme aurait été le chauffeur du kamikaze à Aalsmeer. D. n’a pas pu ou n’a pas voulu confirmer que c’était bien W. qui avait frappé à sa porte.

Trop effrayé

Les quatre suspects qui se sont présentés devant le juge aujourd’hui ne disent tous rien de leurs clients, seulement qu’ils pouvaient gagner de l’argent avec un travail et qu’ils avaient parfois trop peur de dire non à faire un tour ou à poser une bombe.

De plus, il y a une autre indication que W. en sait plus : le lendemain, selon les données de localisation, il était avec un autre suspect, dont l’empreinte digitale a été retrouvée cette nuit-là dans le supermarché explosé de Beverwijk.

Demain, les propriétaires de supermarchés Mahmoud et Karim auront également leur mot à dire dans le procès, qui durera jusqu’à mardi prochain. Mais ils devront aussi répondre eux-mêmes à quelques questions : l’ADN de l’un d’entre eux aurait été retrouvé sur bande près d’un engin explosif à Beverwijk.



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