Des chansons traditionnelles et internationales, de grands maîtres, des icônes pop et un gagnant hué par Ariston


Mà l’intérieur il pleut des chats et des chiens, la soirée Cover a été diffusée à l’Ariston. Et comme chaque année voici les bulletins de Sanremo 2024 pour les duos. Une trentaine de spectacles avec des chansons du passé et du monde, plus de 170 artistes dont chanteurs, musiciens et danseurs. A l’issue duquel le classement Top 5 a été dévoilé de la soirée, et le gagnant de la soirée (ci-dessous).

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Le montrer ça a commencé tout de suite après l’explication sur le vote. Le niveau était très élevé, et ces bulletins de Sanremo Cover le reflètent, sauf en cas de trahison réelle et évidente. Entrée exceptionnelle Lorella Cuccarini de l’extérieur vers l’intérieur du théâtresur un medley de ses chansons thèmes les plus célèbres, et une danse en couple avec son partenaire historique des années 80 : le danseur vénézuélien Manuel Franjo (Fiorello avec perruque et police de crêpes).

A l’issue des représentations, les votes de chez vous, de la Salle de Presse et du jury Radio ont attribué le Top 5 suivant : Géolier en première placesuivi par Angelina Mango, Annalisa, Ghali et Alfa avec Roberto Vecchioni.

Sanremo 2024 : les bulletins pour les couvertures, les votes pour les duos

Sangiovanni avec Aitana, medley Papillons/Mariposas. Note : 6

Le single qui a imposé Sangiovanni au festival – c’était en 2020 – en mix avec la version espagnole. Une fusion correcte, et la beauté d’Aitana qui annule tout intérêt musical.

Annalisa avec les représentants de Lista et Coro Artemisa, Fais de beaux rêves. Note : 8

Une très bonne version de la messe noire, avec les vocalisations d’Annalisa et Veronica de plus en plus hautes et la chorale portant tous des lunettes noires prêtes à attaquer le public et kidnapper Cuccarini pour un rituel non précisé.

Annalisa avec Veronica Lucchesi et Dario Mangiaracina de La Representative di Lista. (Getty Images)

Rose Villain et Gianna Nannini, mélange Nannini. Note : 7/8

La redécouverte de c’est beau Scandale, la chanson oubliée de Gianna (c’était en 1990). Et belle de leur part, qui semblait plutôt retenue lors des répétitions. On pensait que Rose avait été mangée par Gianna, mais à la place tous deux (le regard de « victime et bourreau ») ont dévoré – assez mais pas entièrement – ​​le théâtre.

Gazelles aux foudres, La veille des examens. Note : 7

Ça réussit presque toujours après tout, le texte est tellement universel, des écoles d’Alaska à celles de Bombay. Mais les deux ne parviennent pas à rendre l’histoire épique à nouveau. Même si tout mon cou me fait mal à force de l’avoir arraché de bon cœur.

Les Kolors avec Umberto Tozzi, Medley Je t’aime/Toi/Gloria: Note : 8–

Il y a les chansons, il y a les voix et l’accord parfait avec la guitare. Mais il manque quelque chose, une déviation, une modification, une partie en anglaisje ne sais pas : la perruque noire de Fiorello associée à Cuccarini.

Umberto Tozzi et The Kolors à Sanremo 2024. (Getty Images)

Alfa avec Roberto Vecchioni, Rêve, mon garçon, rêve. Note : 10

Le changement qui fait la différence, le voici. Et un morceau très apprécié de Vecchioni se transforme à mi-chemin en une performance rap qui laisse stupéfait. Ce fameux coup de poing dans le ventre dont on abuse pour tout, mais pas pour les bons moments.

Bnk44 avec Pino D’Angiò, Mais quelle idée. Note : 7

Pratiquement un croquis de Vive Rai 2 !, avec Pino remplaçant Ruggero. Très bien chorégraphié, il enseigne deux choses : la puissance d’une base de disque solide (les auteurs des chansons de ce Sanremo devraient en prendre note), et l’importance pop d’être un personnage charismatique avant d’embaucher un styliste.

Irama avec Riccardo Cocciante, Quand un amour se termine. Note : 8

Superbe pièce, une des typiques chant de la torche de l’auteur-compositeur-interprète. Cocciante domine, et comment pourrait-il en être autrement. Cependant, cela ne détruit pas Irama, et à la fin tout explose en une superbe performance.propre, classique, rond et pointu.

Fiorella Mannoia avec Francesco Gabbani, chantant Che sia benedetta/Occidentali’s Karma. Note : 7

Demande à ta mère de t’envoyer c’est le sentiment. Mais l’étrange couple dans lequel Mannoia déchaîne ensuite le mouvement du singe dansant est la première et la deuxième place à Sanremo 2017. Deux chansons qui se serrent la main de manière modeste. Mais le geste de la veste lancée par Fiorella Il a un sérieux potentiel de mème de week-end.

Saints français à peau, Alléluia. Note : 8

Retracé fidèlement jusqu’au début, cela devient alors un cri à double sens d’un excellent pathétique. La performance vocale de Skin est incroyable (superbe veste), ce qui est trop rarement évoqué. Il y a ceux qui disent « eh mais Alléluia ne peut pas être touché, c’est une chanson de douleur cachée», « hein mais alors fermons le festival, non ? ».

Alessandro De Santis de French Saints and Skin. (Getty Images)

Ricchi e Poveri avec Paola & Chiara, Ce sera parce que je t’aime/Mamma Maria. Note : 6 et demi

Fête queer reportéele « choc » des deux groupes légendaires de deux glisse sereinement entre les doigts pointus de la compréhension, un verre de mousse et « lève la main ! ». Mais s’il n’y avait pas Lorella qui agitait ses bras comme un métronome dans la galerie, ce serait le moment grinçant de la fête de Noël de l’entreprise.

Ghali avec Ratchopper, Medley « True Italian ». Note : 8.

Le véritable hommage à Toto Cutugno de Sanremo 2024 passe par le numéro de Ghali, qui commence en arabe (son Bayna) Et finit par faire du militantisme d’appartenance de manière éléganterenversant – vers la fin – La chanson une fierté nationale et une rhétorique plus inébranlables et éblouissantes.

Clara avec Ivana Spagna et la chorale d’enfants du Teatro Regio de Turin, Le cercle de la vie. Note : 4

Ils montent et montent mais ils ne mènent nulle part. Peut-être dans les limbes classiques où tu tournes en rond pour l’éternité. Ils parlent du reste du cercle.

Clara et Ivana Espagne. (Getty Images)

Loredana Bertè avec Venerus, Mon garçon. Note : 8.

Tenco l’a écrit pour elle, et elle le chante avec une perfection rock en rime avec la guitare de Venerus (prodigieusement dans un look punk cliché – avec un débardeur Bandabertè à chiper immédiatement). Le public – sensible uniquement aux vocalisations et aux messages projetés sur le rideau de tulle – reste sourd. Dommage pour elle.

Geolier avec Guè, Luchè et Gigi D’Alessio, medley Frisson/Ô premier amour/Chiagne. Note : 7

La fête devient napolitaine, quel est l’aperçu d’une finale avec Geolier probablement vainqueur selon tous les bookmakers ? Qui sait, le rythme est celui d’un salon existentiel, et l’entrée du parrain D’Alessio donne un souffle qui donne l’impression de voir le coucher de soleil sur le golfe.

Angelina Mango avec le Quatuor à cordes de l’Orchestre de Rome, L’hirondelle: Note : 8/9

Pimping et virtuosité maîtrisée (la chanson est celle de son père décédé). Avec tout le fardeau d’une biographie douloureuse, D’un côté Angelina gagne facilement, de l’autre elle ne fait rien de mal, peut-être juste la fin, je pense, délibérément étranglée. Un tonnerre d’applaudissements, également pour le quatuor qui circonscrit une prière poignante.

Angelina Mango à Sanremo 2024. (Getty Images)

Alessandra Amoroso avec Boomdabash, Medley. Note : 6.

Sandwichs, bière et lumières de voiture pour une fête du Salento plus énergique que C’est peut-être parce que je t’aime, mais décidément plus ringard. Mauvais, pas tout à fait, mais si Amoroso voulait gagner quelques points supplémentaires au classement : mauvais choix.

Dargen D’Amico avec Babelnova Orchestra, Hommage à Ennio Morricone. Note : 5

La performance qui n’est pas là. D’abord parce que ça n’a pas vraiment de lien avec une chanson souvenir à laquelle le public peut s’identifier (ok, Morricone est connu, mais dans la compétition il y a des trucs comme La veille des examens), et deux parce qu’à la fin arrive le deuxième (ou troisième) message politique ou non politique de Dargen. Et comment ne pas applaudir les enfants opérés à la lumière d’un téléphone ?

Mahmood avec les Tenores de Bitti, Quelle est la profondeur de la mer. Note : 10

Une chanson qui est un medley : Mahmood, la voix de Dalla et des Tenores (avec ce son païen et sacré que seules les voix des chœurs d’hommes). Le résultat est de faire fléchir vos genoux, quand vous pensez avoir surmonté la pente de l’émotion, voici un autre pincement au cœur. Des ambitions très élevées et un des meilleurs bulletins de Sanremo (voire le plus élevé).

Mahmood avec I Tenores di Bitti. (Getty Images)

M. Rain avec différents jumeaux et papillons bleus, Marie. Note : 6/7

Que dire, le « chanteur de swing » qui aime représenter visuellement les symboles de la douleur, l’attendait à la porte avec des fusils pointés. ET par contre, avec les jumeaux, il a fait une très bonne impression. Marie c’est une pièce tellement audacieuse que même les papillons bleus fonctionnent. Miracle!

Negramaro avec Malika Ayane, Le chant du soleil. Note : 4

La chanson la plus connue de Battisti dans une version à oublier. Un peu comme Mina qui chante Dans la rainure de Madonna, avec Mina dans le rôle de Mina et comme ici Giuliano fait Giuliano Sangiorgi. Il a été dit, à propos de Travolta : retirez l’audio de la réunion au cours de laquelle le Qua Qua a été décidé ; eh bien, ressortez également ceux enregistrés lors du brainstorming pour ce duo.

Emma avec Bresh, Medley Tiziano Ferro. Note : 5/6

Je recherche désespérément Tiziano.. Parce que dans ces régions il n’y en a pas, il n’y a qu’un vague souvenir, dans lequel le plus réussi sont les looks total black en harmonie avec Nuits sombres. Encore une fois un style brut couvrant un vide cosmique.

Il Volo avec Stef Burns, Qui veut vivre pour toujours. Note : 5

Le choix parfait, une chanson très forte faite spécialement pour les articulations des trois du Volo. Bon choix pour le salir avec la guitare hard rock de Stef – passée par mille groupes mythiques. La fusion est une course à la hausseguitare au dessus de la voix et voix qui mine la guitare : mais chez Ariston il n’y a pas assez de jeux stroboscopiques aveuglants pour désigner le vainqueur.

Diodato avec Jack Savoretti, L’amour vient, l’amour s’en va. Note : 7 et demi

Un Fabrizio De André très maîtrisé ce qui ne fait pas regretter l’original. Il se tient à ses côtés avec grâce et aussi avec force, grâce surtout à la voix douce de Savoretti et à celle linéaire de Diodato. Les vrais jumeaux différents.

La Sad avec Donatella Rettore, Lames de rasoir. Note : 8

La combinaison désirée au paradis. Trois qui jouent (ou peut-être pas) à être défavorisés avec quelqu’un qui l’a été avant d’avoir parlé d’homme-femme-qui-sait depuis plus de 40 ans. Et des coupures aux veines et des suicides sans lettres mais avec ironie. Du punk de fête foraine ? Quoi qu’il en soit, c’est une bonne chose qu’il soit arrivé à Sanremo.

La Sad et Donatella Rettore. (Getty Images)

Il Tre avec Fabrizio Moro, Medley Fabrizio Moro. Note : 6

Un bon duo, avec un chant clair et clair. Et nous pourrions nous arrêter iciparce que la température a un degré moyen constant, comme si on regardait un parent passionné de musique.

Big Mama avec Gaia, La Nina et Sissi, Lady Marmalade. Note : 8

La puissance de la chatte à son meilleur. Oublions la référence à la version classique de la chanson, celle du film Moulin Rouge. Les quatre (sans la Santa Maria) sont explosifs et bien habillés. Big Mama, telle une patronne de bordel, commande et bouge avec la confiance qui manquait aux performances précédentes. Dommage qu’elle soit coincée dans un personnage ?

Maninni avec Ermal Meta, Tu ne m’as pas fait de mal. Note : 6

Eh bien, tout va bien, trop bien. Et puis? Et puis plus personne ne se souviendra de ce duo. Parmi 30 chansons en compétition, il faut aussi avoir le courage de dérailler.

Fred de Palma avec Eiffel 65, Medley Eiffel 65. Note : 6/7

Le temps d’antenne était idéal. Une soirée dansante des années 90 et aussi une entorse. Une joyeuse absurdité qui n’est pas un hasard et qui s’est terminée dans un petit train courant autour des fauteuils et des ouvriers.

Renga & Nek, mélange Renga & Nek. Note : 8

Les techniciens de la mélodie entre reprises de grands maîtres, virtuosité instrumentale et pitreries punk. Quiconque n’a pas chanté se rend coupable de graves dommages à la chanson pop.

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