Par Anne Losensky
« Impétueux et plein de cupidité », un bénéficiaire de l’aide sociale a profité de centres de test corona qui n’existaient même pas. Maintenant, il doit aller en prison pour 3 ans et 10 mois. 400 000 euros restent partis.
LE TRICHER. Zoran S. (46) de Mariendorf. Divorcé. Passeport allemand. A vécu sans travail pendant des années. « J’avoue tout », dit-il. « C’était si facile, couru sur Internet. Juste quelques formulaires, j’ai enregistré deux centres de test dans le Bade-Wurtemberg. » Il a choisi deux villes de province (9000 et 6000 habitants), les centres de test n’étaient que sur papier. Mais le transfert de l’Association des médecins de l’assurance maladie obligatoire était bien réel : 649 150,84 euros ! La plupart d’entre eux, il a immédiatement enlevé: « Je le ferais basculer lors de soirées avec de l’alcool et de la cocaïne. »
« Je n’arrivais pas à croire que c’était si facile », a déclaré l’homme qui était en prison depuis quatre mois.
C’EST COMMENT IL A ÉTÉ CONNU. La fatalité du Berlinois était sa bêtise : il donnait partout son vrai nom et son propre compte. Lorsque des centaines de milliers d’euros ont inondé le compte d’un bénéficiaire de l’ALGII, celui-ci a été bloqué : soupçon de blanchiment d’argent. Arrêté le 25 octobre 2022.
Le procureur de la République : « Répréhensible de toucher à la cagnotte du contribuable en cas d’état d’urgence pandémique. »
Le défenseur : « Chaque friterie a des obstacles bureaucratiques plus élevés et est plus étroitement contrôlée ! »
LE JUGEMENT. 3 ans et 10 mois de prison. « Ils ont audacieusement et avidement pillé les caisses d’assurance-maladie », estime le juge Thilo Bartl. Il ne croit pas avoir « juxtaposé » l’argent avec « un service d’escorte, une table de poker et un casino ».
240 000 euros ont été confisqués sur son compte, 840 000 euros supplémentaires n’ont pas été versés. Le juge soupçonne le fraudeur du Corona d’accepter les quelques années de prison pour les 400 000 euros manquants à ce jour.
En raison du risque d’évasion, Zoran S. reste derrière les barreaux.