Des centaines de tracteurs sur la route : une autre grande manifestation d’agriculteurs demain

Un grand groupe d’agriculteurs manifestera demain matin avec des tracteurs sur la route entre Beverwijk et Haarlem. Ils protestent entre autres contre les nouvelles règles européennes qui rendent le travail impossible selon eux. Les agriculteurs défileront probablement avec un cortège de centaines de tracteurs depuis le bazar de Beverwijk jusqu’au bâtiment du gouvernement provincial de Haarlem, où ils remettront un tract contenant leurs revendications.

Manifestation des agriculteurs à l’hôtel Van der Valk à Hoorn – Photo : Chantal Bos/NH

Selon René Staal, co-organisateur de la manifestation et agriculteur du Zuidermeer, environ trois cents agriculteurs pourraient se présenter à la manifestation, qui passera par le tunnel Velser et arrivera à Haarlem vers midi. Selon Staal, la protestation est absolument nécessaire.

« Parfois, il faut expliquer aux décideurs politiques ce qui doit être fait différemment, faire comprendre clairement que l’on veut changer », explique-t-il à propos de la nécessité d’une nouvelle protestation des agriculteurs. « Nous aurons un temps de parole demain et nous remettrons une brochure contenant des sujets qui étaient devant nous dans le passé et qui ont été retirés ces dernières années. »

Intimider l’agriculteur

Staal fait notamment référence aux mesures européennes entrées en vigueur le 1er janvier 2024 et qui ont un impact sur les agriculteurs. Cela inclut, par exemple, la suppression progressive des dérogations. C’est l’une des mesures qui frustre Staal, il la qualifie de « harcèlement ».

Le texte continue sous la brochure, qui sera remise demain.

Manifestation des agriculteurs en brochure – Photo : NH

La dérogation est une extension de la quantité de fumier animal qui peut être épandue sur le terrain, si cela n’a pas de conséquences néfastes pour l’environnement. « En supprimant progressivement la dérogation, les agriculteurs sont obligés d’éliminer davantage de tonnes de fumier », explique Staal. « Mais cela présente de nombreux inconvénients, notamment en matière de transport. Cela émet également de l’azote. Et nous craignons qu’à long terme, les sols ne s’appauvrissent et que la production décline, tant en qualité qu’en quantité. »

Selon Staal, les agriculteurs sont principalement préoccupés par les coûts et la nouvelle politique n’a « rien à voir avec l’environnement ». « Il s’agit uniquement d’intimidation. »

« C’est choquant que les entrepreneurs soient traités de cette façon »

Annonce Baltus

Ad Baltus est producteur laitier près d’Alkmaar et siège au conseil d’administration national du BBB. Il est tout à fait d’accord avec les dix points du pamphlet, y compris la légalisation des détecteurs PAS, acronyme de Nitrogen Approach Program. Ce sont des entreprises qui pourraient se contenter d’un rapport sur la charge calculée d’azote sur la nature vulnérable.

Politique choquante

« Maintenant, le pouvoir judiciaire dit : vous avez effectivement un impact sur la nature. Tout d’un coup, ils sont illégaux et cela peut poser des problèmes lorsque, par exemple, ils s’adressent à la banque pour obtenir un prêt. Je pense que c’est une mauvaise gestion », explique Baltus.

Baltus n’est pas sûr que la protestation aboutisse à quelque chose. « Depuis 2019, les agriculteurs ont régulièrement exprimé leur souhait de réglementations différentes. Mais je ne vois pas que cela change beaucoup : le gouvernement n’a encore rien réglementé. Il est choquant que les entrepreneurs soient traités de cette façon. »



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