Des Bulgares accusés d’espionnage pour le compte de la Russie comparaissent devant un tribunal de Londres


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Cinq ressortissants bulgares ont été placés en détention après avoir comparu devant un tribunal de Londres pour faire face à des accusations d’espionnage présumé au profit de la Russie.

Les trois hommes et deux femmes ont comparu mardi par liaison vidéo devant le tribunal d’instance de Westminster. Les cinq hommes sont accusés de complot en vue de collecter des informations pour le compte de l’État russe sur une période de trois ans.

La procureure Kathryn Selby a exposé les accusations portées devant le tribunal et a allégué que les cinq accusés avaient surveillé et collecté des informations sur des cibles à plusieurs endroits pour le compte de l’État russe.

Il a été allégué que les cibles se trouvaient en dehors du Royaume-Uni et que l’espionnage avait été effectué pour le compte d’un homme « connu sous le nom de Jan Marsalek », qui n’est pas inculpé dans cette affaire.

Marsalek est l’ancien directeur des opérations de la société allemande Wirecard, en faillite, et il se trouverait désormais en Russie.

Jan Marsalek
Jan Marsalek, ancien de Wirecard, se trouverait désormais en Russie © Police de Munich/AFP via Getty Images

Les accusés sont Orlin Roussev, 45 ans, de Great Yarmouth, Norfolk ; Bizer Dzhambazov, 41 ans, de Harrow, au nord de Londres ; Katrin Ivanova, 31 ans, également originaire de Harrow, au nord de Londres ; Ivan Stoyanov, 31 ans, de Greenford, à l’ouest de Londres et Vanya Gaberova, 29 ans, de Churchway, au nord-ouest de Londres.

Selon Selby, le domicile de Roussev serait le « centre opérationnel du délit d’espionnage ».

Les cinq prévenus sont tous conjointement inculpés de conspiration en vue de recueillir des informations destinées à être directement ou indirectement utiles à un ennemi dans un but préjudiciable à la sécurité et aux intérêts de l’État entre le 30 août 2020 et le 8 février 2023.

Roussev, Dzhambazov et Ivanova avaient déjà été inculpés en février 2023 de possession de faux documents d’identité avec une intention inappropriée en vertu de l’article 4 de la loi de 2010 sur les documents d’identité.

Les accusés n’ont parlé que pour confirmer leurs noms et leur date de naissance.

Tanweer Ikram, juge adjoint du tribunal d’instance de Westminster, a déclaré aux cinq accusés que leur dossier serait désormais renvoyé à Old Bailey de Londres pour une audience le 13 octobre.



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