Un homme a lancé dimanche trois bombes à essence sur un centre d’arrivée pour demandeurs d’asile à Douvres, au Royaume-Uni. Un débat politique féroce fait rage en Grande-Bretagne sur le nombre croissant de demandeurs d’asile traversant la Manche en canots depuis la France, atteignant près de 1 000 samedi.
Un photographe de Reuters, qui était présent au centre des arrivées de Douvres, a vu un homme passer devant le complexe en voiture et jeter trois petits jerrycans à l’extérieur. Puis un incendie s’est déclaré dans et autour du centre. L’homme se serait alors rendu dans une station-service à proximité et s’y serait suicidé, ce dernier n’a pas encore été confirmé officiellement.
Une personne a été légèrement blessée lors de l’attaque contre le refuge, a indiqué la police. Les pompiers ont éteint le feu. On ne sait pas encore quel était le mobile de l’agresseur.
Ce qui est clair, c’est que l’attaque survient à un moment où le refuge de Douvres, sur la côte britannique de la Manche, fait l’objet d’une grande partie du débat politique en Grande-Bretagne. Le gouvernement veut agir contre le nombre croissant de migrants traversant la Manche en canots pneumatiques depuis la France. Samedi dernier, près de 1 000 personnes sont ainsi venues sur les côtes anglaises, le nombre le plus élevé en deux mois. Ils sont ensuite emmenés, entre autres, au centre de Douvres pour identification.
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Les politiciens de droite veulent que le gouvernement du nouveau Premier ministre britannique Sunak réprime les immigrés. Les organisations humanitaires affirment que leur traitement en Grande-Bretagne est inhumain. 40 000 migrants ont déjà traversé la Manche cette année, dont environ la moitié en provenance de trois pays : l’Albanie, l’Afghanistan et l’Iran.
Clare Moseley, travailleuse humanitaire chez Care4Calais (du nom de la ville française où séjournent de nombreux migrants avant de se rendre en Angleterre), raconte au journal britannique Le gardien qu’elle craint que la rhétorique anti-immigration des politiciens n’ait contribué à l’attaque. « Nous voyons de plus en plus de haine sur les réseaux sociaux et de menaces de la part de nos bénévoles. Les ministres les appellent des immigrants illégaux, ignorant les preuves qu’ils sont de vrais réfugiés qui ont besoin d’aide.
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