Des avions de chasse israéliens ont frappé des cibles houthis au Yémen en réponse à une attaque de drone


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Des avions de chasse israéliens ont frappé samedi plusieurs cibles, dont des infrastructures énergétiques dans le port yéménite d’Al Hudaydah, en réponse à une attaque de drone menée par des militants houthis qui a tué une personne à Tel-Aviv la veille.

Les forces de défense israéliennes ont déclaré avoir frappé des « cibles militaires » dans le port, en représailles aux attaques répétées contre Israël par les militants houthis soutenus par l’Iran depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas à Gaza l’année dernière.

« Les Houthis nous ont attaqués plus de 200 fois. La première fois qu’ils ont blessé un citoyen israélien, nous les avons frappés. Et nous ferons de même partout où cela sera nécessaire », a déclaré Yoav Gallant, ministre israélien de la Défense.

« Le sang des citoyens israéliens a un prix. Cela a été clairement démontré au Liban, à Gaza, au Yémen et dans d’autres endroits : s’ils osent nous attaquer, le résultat sera identique. »

Des images diffusées sur les réseaux sociaux au lendemain des frappes ont montré d’intenses incendies faisant rage dans le port d’Al Hudaydah, contrôlé par les rebelles houthis, avec des flammes et des panaches de fumée noire s’élevant en spirale dans le ciel.

Les médias yéménites ont rapporté que les frappes avaient fait des victimes, mais n’ont pas fourni de bilan précis.

Un responsable militaire israélien a déclaré qu’Israël avait frappé des cibles à « double usage » dans le port, notamment des infrastructures énergétiques, et qu’Al-Hodeïda était la principale voie d’approvisionnement des armes iraniennes destinées aux Houthis. Le responsable a ajouté qu’Israël avait informé ses alliés à l’avance de la frappe.

Un porte-parole des Houthis, Mohammed Abdulsalam, a déclaré que les frappes avaient touché « des installations civiles, des dépôts de pétrole et la centrale électrique » d’Al-Hodeïda, et qu’elles ne dissuaderaient pas les forces houthis mais « ne feraient qu’accroître notre détermination ».

Les Houthis, soutenus par l’Iran et qui contrôlent le nord du Yémen, ont commencé à tirer sur Israël après le début de la guerre à Gaza l’année dernière, et ont souvent ciblé le port israélien d’Eilat, dans le sud du pays, avec des attaques de drones et de missiles.

Ils ont également lancé de multiples attaques contre des navires dans la mer Rouge et le golfe d’Aden, perturbant gravement la circulation des marchandises sur l’une des principales routes commerciales maritimes du monde.

Cependant, avant l’attaque de vendredi contre Tel-Aviv, au cours de laquelle un drone à longue portée a explosé au-dessus du centre de la ville, tuant une personne et en blessant dix autres, les attaques contre Israël n’avaient pas été meurtrières, la plupart des projectiles ayant été abattus par les forces américaines ou les systèmes de défense aérienne israéliens.

Les systèmes de défense aérienne israéliens ont identifié le drone impliqué dans l’attaque de vendredi, mais il n’a pas été abattu en raison d’une « erreur humaine », selon des responsables israéliens.

Les Houthis affirment agir en soutien aux Palestiniens dans le cadre de ce qu’on appelle l’axe de résistance, composé de groupes militants soutenus par l’Iran. Israël et les États-Unis accusent l’Iran de fournir au mouvement islamiste des technologies de missiles et de drones.



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