Des applaudissements retentissent pour l’équipe néerlandaise à Leipzig après un match nul contre le favori français

Lors d’une belle soirée de football à Leipzig, en ex-RDA, une équipe néerlandaise combative et parfois vulnérable a tenu tête face à la France, vice-championne du monde. Il y avait beaucoup d’opportunités pour les deux pays, notamment pour la France. Mais le score est resté 0-0, grâce auquel les Pays-Bas ont pris un point important en vue de se qualifier pour les huitièmes de finale du Championnat d’Europe de football.

La conclusion la plus importante est que lors d’une bonne journée comme celle-ci, les Pays-Bas peuvent rivaliser avec l’un des grands favoris, auquel appartient sans aucun doute la France. Lors de la deuxième période du sélectionneur national Ronald Koeman, qui a débuté en mars de l’année dernière, l’attente d’un résultat contre un pays de haut niveau a été longue. Il l’a reçu vendredi, par une journée lourde et pluvieuse, mais se terminant par une belle soirée d’été.

En début de soirée, Kylian Mbappé entre nonchalamment dans le vestiaire avec des lunettes de soleil bleues et une casquette blanche. Il danse un peu, le joueur star de France. Après des jours de spéculation, il ne débutera pas à cause de son nez cassé, subi lors du match contre l’Autriche lundi. Il forme également le centre comme réserve. Il s’amuse à l’échauffement, un coéquipier tire légèrement sur les sangles de son masque noir. Mbappé secoue légèrement la tête en l’enlevant.

En revanche, les visages tendus de l’équipe néerlandaise lorsqu’ils descendent du bus de l’équipe. La plupart des gens portent des écouteurs, on ne parle pratiquement pas. Le meneur de jeu Joey Veerman, qui s’amuse, a l’air détendu. Pas de place de titulaire pour lui, après sa contre-performance contre la Pologne dimanche. Wout Weghorst est le premier à entrer seul sur le terrain dans un stade autrement presque vide. Il se promène un peu. Cela fait partie de sa technique de visualisation, dans laquelle il imagine des situations de jeu possibles.

Le capitaine Virgil van Dijk sprinte un instant, puis saute haut dans les airs, juste devant les tribunes avec les supporters d’Orange. Un peu plus loin se trouve le petit ailier rapide Jérémie Frimpong, contre la ligne médiane. Il débute sur le flanc droit, où il doit apporter vitesse et énergie. Offensif et défensif. Car une mission importante est qu’il doit arrêter l’arrière français Theo Hernández.

Mais maintenant, Hernández court après lui, alors que tout le monde est assis. Xavi Simons renvoie Frimpong d’une belle passe en profondeur, la vitesse de l’ailier fait la différence. Il sprinte hors du défenseur, se dirige seul vers le but, mais l’angle est difficile, Hernández se met entre les deux, le pousse dehors. Le gardien Mike Maignan y met encore le bout des doigts. Juste à côté. Mais cela montre immédiatement que l’énorme vitesse de Frimpong est une arme.

Immédiatement, la réaction de la France se fait sentir sur le flanc gauche moins d’une minute plus tard. Il suffit de le remettre à Antoine Griezmann, de lui mettre brièvement le ballon sous le pied, de se préparer, de retenir, de tirer, presque avec insouciance. Merveilleux tir. Sauvé avec presque autant de style par Bart Verbruggen, volant dans les airs avec son poing droit contre le ballon. Les commentateurs de la radio française présents dans la tribune de la presse crient déjà.

Griezmann insaisissable

La fluidité du milieu de terrain français est fascinante, avec des changements de position constants sans que cela devienne chaotique. Le capitaine Griezmann enchaîne tout, parcourant le terrain, presque insaisissable. Puis il apparaît dans la préparation, puis à nouveau sur le flanc gauche, puis à nouveau sur le front droit. Avec comme adjudant le petit N’Golo Kanté qui garde le contrôle du milieu de terrain et supervise tout. Ce jeu de combinaison rapide est souvent trop puissant pour les Pays-Bas, ils sont repoussés et à bout de souffle.

L’équipe néerlandaise retient son souffle lorsque Griezmann obtient une énorme occasion. Adrien Rabiot traverse la défense dans une attaque presque parfaitement exécutée. Il prépare Griezmann, mais il rate miraculeusement son coup avec ses chaussures orange clair. Juste au moment où il doit tirer, il trébuche devant le but ouvert. Et peu de temps après, il tire cette fois-ci de peu. Les Pays-Bas s’en échappent, avec des capitaux.

Ce qui n’aide pas, c’est le jeu de Memphis Depay. L’attaquant travaille dur, réalise beaucoup de mètres, mais crée à plusieurs reprises un danger pour les Français. Il remet simplement un ballon large, juste au moment où les Pays-Bas ont la possibilité de s’échapper. Et vers la fin de la première mi-temps, il renvoie le ballon avec beaucoup de risques car il attend trop. Et un corner de lui passe devant tout le monde. Dix minutes après le début de la seconde période, les supporters néerlandais chantent pour le frappeur Wout Weghorst, qui s’échauffe et entrera en jeu dans la phase finale.

Xavi Simons joue intelligemment et audacieux, en tant que milieu offensif. Il réalise des passes intelligentes. Il se sentira peut-être plus à l’aise dans le stade où il a joué chaque semaine pour le RB Leipzig la saison dernière. Chaque fois qu’il a le ballon, quelque chose se passe. Même s’il tire au but beaucoup trop faiblement quand, après plus d’une demi-heure, il s’échappe sur le flanc gauche.

Verbruggen sauve

Les Pays-Bas résistent avec courage, parfois aidés aussi par l’incurie des Français. Tijjani Reijnders reste debout au milieu de terrain, lors du plus grand match de sa carrière jusqu’à présent. Il y a plus d’un an, il jouait à l’AZ, aujourd’hui le milieu de terrain de l’AC Milan se démarque avec quelques rushs. Même s’il a aussi du mal à supporter la pression constante des Français. Il a brièvement perdu Griezmann à la treizième minute, mais il a récupéré à temps et a repoussé le ballon de la tête.

La France commence à mi-chemin de la seconde mi-temps, ressent l’élan et met les Néerlandais dans une situation difficile. On obtient une belle occasion, mais la tête d’Aurélien Tchouaméni passe juste à côté. Et peu après une belle occasion, Kanté qui libère Griezmann, à nouveau libre devant le but. Mais il frappe le ballon qui tombe au sol, via la jambe gauche de Verbruggen, juste à côté. Quelques instants plus tard, Ousmane Dembélé tire fort. Les Pays-Bas survivent.

Mais soudain, l’équipe néerlandaise éclate. Gakpo remonte le flanc gauche, joue Depay, qui tire intelligemment depuis le virage sur le pied gauche de Maignan. Et puis dès le rebond Simons, fort dans le corner. La bière vole dans les airs dans la section avec les supporters néerlandais, elle se déroule juste devant eux. Mais Denzel Dumfries semble déjà savoir que quelque chose ne va pas, il essaie de s’éloigner calmement. Il était hors-jeu – le but est refusé.

Même si la France insiste encore, le score reste 0-0. Tard dans la soirée, des applaudissements retentissent à Leipzig pour un combat magnifique et intense. L’équipe néerlandaise a peu de temps pour récupérer : le dernier match de groupe contre l’Autriche l’attend mardi soir à Berlin.






ttn-fr-33