Des accords Cum-Ex sans conséquences ?

Le procès Cum-Ex contre un banquier est abandonné

Olearius est l’un des acteurs les plus connus du scandale Cum-Ex. Le ministère public lui a reproché une fraude fiscale particulièrement grave dans 15 affaires, entraînant un préjudice fiscal d’environ 280 millions d’euros. Depuis 2020, huit verdicts de culpabilité ont déjà été prononcés contre Cum-Ex au tribunal régional de Bonn et de nombreuses procédures devraient suivre dans les années à venir. Dans le cadre d’une procédure désormais interrompue, la direction d’une institution financière a dû pour la première fois faire face à des allégations de cum-ex devant un tribunal.

Les transactions dites cum-ex ont eu lieu principalement entre 2006 et 2011. Peu de temps avant le versement des dividendes, les titres faisaient l’objet d’échanges rapides entre différents investisseurs. Résultat : l’État ne parvenait plus à comprendre à qui appartenaient réellement les actions. En fin de compte, les acteurs financiers impliqués ont été remboursés d’impôts qu’ils n’avaient jamais payés.

L’expert Cum-Ex Schwarz en direct sur ZDFheute

Quelles conséquences l’abandon de la procédure a-t-il sur la gestion du scandale Cum-Ex ? Comment prévenir la fraude fiscale à grande échelle à l’avenir ? Que fait le gouvernement fédéral à ce sujet ? Alica Jung en parle en direct sur ZDFheute avec l’ex-expert Yannik Schwarz. Christoph Schneider, de la rédaction de ZDF Droit et Justice, classe le processus et ses effets.

Un scandale fiscal qui vaut des milliards

Il s’agit du plus grand scandale fiscal en Allemagne : des milliards sont en jeu dans Cum-Ex. À l’aide de transactions dites cum-ex, les acteurs financiers ont obtenu le remboursement d’impôts qui n’avaient même pas été payés. Auparavant, les investisseurs déplaçaient les actions avec (« cum ») et sans (« ex » droit au dividende dans un jeu de confusion.

En conséquence, l’État a subi des dommages à deux chiffres. En 2021, la Cour fédérale de justice a qualifié Cum-Ex d’infraction pénale.

Les transactions Cum-ex sont une forme d’évasion fiscale dans laquelle les actions ont été échangées autour de la date de paiement du dividende. Parfois avec (c’est-à-dire « cum »), parfois sans (« ex ») droit au dividende. Cette procédure se répétait si souvent que les autorités ne parvenaient plus à suivre. Cela a permis aux institutions financières d’obtenir un dividende en actions une fois payé. Se faire rembourser plusieurs fois l’impôt sur les plus-values. Le Tribunal fédéral de justice a qualifié d’illégales ces transactions, dans lesquelles le fisc a perdu plusieurs milliards d’euros.


Connexion avec Olaf Scholz

Olearius est l’un des acteurs cum-ex les plus célèbres. Ses actions présumées ont également eu un impact sur la politique. De Oléarius Il ressort de son journal qu’il a rencontré l’actuel chancelier Olaf Scholz à trois reprises en 2016 et 2017, alors qu’il était encore premier maire de Hambourg. Le contenu exact des réunions est inconnu.

Mais le fait est que le fisc a ensuite abandonné la créance fiscale. Jusqu’à présent, il n’a pas été prouvé s’il existait un lien entre les réunions Scholz-Olearius et la décision des autorités. Scholz exclut toute influence, mais interrogé sur le contenu exact des conversations, il évoque des lacunes dans sa mémoire.

Avec du matériel de dpa et ZDF



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