La Serbie tient un vote tendu car le gouvernement populiste ne sanctionnera pas la Russie
Les allégations de l’opposition concernant des irrégularités généralisées ont marqué aujourd’hui les élections nationales serbes – au cours desquelles le président Aleksandar Vucic et ses populistes au pouvoir espèrent étendre leur emprise de 10 ans sur le pouvoir dans l’État des Balkans.
Quelque 6,5 millions d’électeurs avaient le droit de choisir le président du pays et un nouveau parlement, dans la capitale, Belgrade, et dans plus d’une douzaine d’autres villes et municipalités.
Le taux de participation a été signalé à environ 55% une heure avant la fermeture des bureaux de vote, plus élevé que lors de la plupart des élections serbes.
Les sondages d’opinion avant le vote prédisaient que Vucic remporterait un autre mandat de cinq ans et que son Parti progressiste serbe de droite dominerait à nouveau l’assemblée de 250 membres.
Mais les groupes d’opposition avaient une chance de gagner à Belgrade, selon les analystes, ce qui porterait un sérieux coup au régime de plus en plus autocratique de Vucic.
Les groupes d’opposition ont déclaré dimanche que de multiples irrégularités avaient été repérées lors du vote. Les contrôleurs électoraux de l’opposition ont signalé un vote fantôme répandu sous les noms de personnes décédées ou qui n’existent pas ainsi que des militants du parti au pouvoir offrant de l’argent en échange de votes.
Vucic, un ancien ultranationaliste qui s’est vanté de ses liens étroits avec le président russe Vladimir Poutine, a cherché à se présenter comme un garant de la stabilité au milieu des troubles qui font rage en Europe en raison de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
S’exprimant après le vote à Belgrade, Vucic a déclaré qu’il s’attendait à ce que la Serbie continue sur la voie de la stabilité, de la tranquillité et de la paix.
« Je crois en une victoire significative et convaincante et je crois que chacun obtiendra ce qu’il mérite, a-t-il déclaré.