Dernier souffle de l’Inter à Lecce : Dumfries marque à la 95e minute ! Lukaku, retour avec but

Big Rom signe la tête après 82 secondes, Ceesay égalise en début de seconde période. A la reprise le Néerlandais donne les trois points à Inzaghi

De notre correspondant Vincenzo D’Angelo

13 août
– Lecce

Il avait une telle envie de couper avec le passé et de récupérer l’Inter, qu’il lui a fallu 82 secondes pour trouver le premier but de sa nouvelle aventure Inter. Mais sans le film de Dumfries dans la mêlée à la dernière seconde, cela aurait été un retour amer pour Romelu Lukaku en Italie. Car après l’ouverture du score, le Belge a vu trop peu et à deux reprises il a également raté l’occasion d’éviter aux Nerazzurri un match palpitant dès le premier jour. Mais l’Inter est comme ça, fou d’ADN. Et des victoires comme celles-ci, contre un Lecce extraordinairement combatif et volontaire, peuvent valoir tellement en fin de saison. Le 2-1 de la Via del Mare donne une mi-août avec le sourire, mais pour Inzaghi il reste encore beaucoup de travail à faire pour retrouver son Inter dominant.

DIMARCO DA OUVRE-BOITE

Comme déjà annoncé à la veille du match, Inzaghi retrouve Brozovic et lance Gosens au premier en tant que titulaire chez les Nerazzurri, mais étonnamment il préfère Dimarco à Bastoni dans le trident défensif et Darmian à Dumfries dans l’aile droite. Et la présence de Dimarco est immédiatement décisive : à la première fente, un centre au deuxième poteau pour Darmian, qui préfère la passe décisive à la conclusion. Et Lukaku n’a qu’à pousser l’avantage des Nerazzurri dans un filet vide. Le départ véhément semble être le prélude à un entraînement sur cible, mais en réalité – tout en dominant et en contrôlant la possession à volonté – l’Inter a du mal à percer dans les vingt derniers mètres (à l’intervalle seulement deux tirs au but), malgré le Lecce lutte pour résister. Au bout d’une demi-heure le match s’enflamme à cause de quelques mauvaises entrées : d’abord Baschirotto entre très fort sur Lautaro, obtenant un jaune qui sent l’orange, puis c’est Lautaro qui cherche sa revanche personnelle en intervenant sur Gonzalez, mais ici l’arbitre Prontera lâche prise et la Via del Mare devient une corrida. La charge du public arrive en force sur Lecce, qui à la 39e minute touche le par avec une belle incursion de Strefezza, qui échoue cependant en corner et frappe Handanovic.

LE SCRATCH DE CEESAY

Le début de reprise est un calvaire pour l’Inter, qui se fait percer par Lecce à la première reprise. Di Francesco et Ceesay (3′) d’un double échange de vitesse découpent la défense des Nerazzurri, avec le Gambien qui trouve la diagonale gagnante et fait sauter la Via del Mare. Lecce prend confiance et l’Inter semble soudainement perdu. Strefezza (7′) tente le but chef-d’œuvre d’une frappe du droit, mais la visée n’est pas précise, la réaction de l’Inter se résume à une faible conclusion de Barella. Inzaghi cherche le choc depuis le banc : à l’extérieur un Gosens et Brozo impalpables, à l’intérieur Bastoni (avec Dimarco relevé à l’extérieur) et Mkhitaryan, avec Calha qui monte dans la direction. Mais c’est encore à Lecce de toucher l’avantage avec un coup franc empoisonné de Bistrovic, sur lequel Handa aiguise ses réflexes. Puis c’est au collègue de Giallorossi Falcone (16′) de repousser instinctivement une frappe du pied gauche de Dimarco.

EMBARQUEMENT

Inzaghi augmente le poids de l’attaque à la 23′ : sort Darmian et Calha, à Dumfries et Dzeko, pour un trident inédit réalisé par tous les attaquants, avec Lautaro légèrement plus bas pour faire office de lien. Et le tir gagnant trouve presque immédiatement Dumfries sur un centre de l’habituel Dimarco, mais le détachement du Néerlandais se retrouve sur le poteau. Puis c’est Lautaro (26′) qui n’arrive pas à trouver le premier but à quelques pas de distance. Les changements ont changé l’inertie du match : Lecce est fatigué, l’Inter pousse à l’extérieur et envoie des balles empoisonnées à chaque coup. Pourtant, c’est encore Handanovic à la demi-heure pour sauver l’Inter, en coin d’un missile du Banda fraîchement entré. Falcone sauve à nouveau sur De Vrij puis est chargé par Lukaku : but irrégulier. Le duel Rom-Falcone se répète quelques minutes plus tard et voit toujours le Giallorossi numéro un vainqueur, avec un miracle sur un tir de près. Inzaghi tente le tout à la 40e minute : Correa pour Skriniar et clôture avec quatre attaquants. Et au final la victoire arrive de la manière la plus audacieuse, avec une touche de Dumfries du ventre dans la mêlée et le dernier assaut de reprise, à la 95e minute. Une victoire folle, digne de l’Inter fou.



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