Mardi à la Meazza une place se jouera en finale, puis le défi se poursuivra dans la touche Scudetto. Parmi les Nerazzurri, Perisic est en pleine forme, tandis que le totem Rossoneri est désormais Giroud
17 avril
-Milan
Inter et Milan, vous encore. Quatrième match direct de la saison entre les Nerazzurri et les Rossoneri, l’enjeu est cette fois une place en finale de la Coupe d’Italie (0-0 à l’aller). Mais comment les deux équipes arrivent-elles au grand match de mardi soir au Meazza ? Voix par voix, nous les avons comparées.
Condition physique
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Inter – De ce point de vue, Inzaghi peut penser au match de coupe sans trop de soucis. Les trois succès consécutifs mis à la ferme après la pause se sont accompagnés de performances sans cesse croissantes et Inzaghi a obtenu des réponses positives tant de la part des propriétaires que de ceux qui ont repris le jeu en cours. Hormis les légers ennuis reprochés à De Vrij (pourtant déjà remis) et Bastoni (apparemment que des crampes), l’équipe est en bonne santé et retrouve peu à peu le polissage d’il y a quelques mois. Au cours des deux dernières semaines, il y a également eu des signes encourageants de la part de ceux qui avaient lutté et essoufflé pour arriver à l’arrêt, de Barella et Calhanoglu à Lautaro. L’entraîneur peut compter sur un Perisic débordant, mais aura également un Gosens encore plus frais et plus affamé après ses débuts ratés face à Spezia.
Milan – L’urgence aux Rossoneri semblait terminée. Au lieu de cela, les blessures sont revenues agacer Stefano Pioli, gâchant ses plans même au dernier moment. Si dans le cas de la Calabre contre Gênes ce n’était qu’un mal d’estomac, pour Romagnoli et Florenzi il y avait des problèmes plus sérieux, comme de les mettre KO pendant plusieurs semaines. Bennacer et Rebic ont eu des problèmes musculaires qui les ont empêchés d’être appelés pour le match contre Turin, mais maintenant ils vont bien, avec Gênes, ils ont eu de l’espace. Bien sûr, Ibrahimovic est absent et c’est une lourde absence. Mais les autres sont presque tous disponibles. Peut-être que Giroud aurait besoin de reprendre son souffle après tant de matchs consécutifs au milieu de l’attaque. Mais évidemment le derby ne sera pas le match où il sera assis sur le banc.
Condition mentale
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Inter – Il n’y a probablement pas de meilleur moment pour les Nerazzurri pour jouer le derby. Avant la pause pour les équipes nationales, l’équipe d’Inzaghi marquait difficilement et finissait souvent dans une impasse, avec des fantômes prenant possession de la tête de certains joueurs dès les premières actions malheureuses et ou au premier but encaissé. Maintenant, avec un derby italien gagné derrière nous, tout semble plus facile, comme on l’a vu contre Vérone et la Spezia. L’Inter est serein et son esprit est libéré de l’anxiété, la pression devient énergie et non frénésie. Le match contre Milan fait cependant partie d’une catégorie à part : la solidité mentale sera essentielle jusqu’au triple coup de sifflet.
Milan – Revenir à gagner les trois points en championnat était fondamental, après deux points 0-0 contre Bologne et Toro qui avaient assombri le milieu rossoneri. Que le Diable sache réagir dans les moments les moins brillants est désormais un fait, ainsi que l’une des meilleures caractéristiques de cette équipe. Et donc Milan est là, même d’un point de vue mental. Il ne déprime pas, il ne déprime même pas quand il gaspille de précieuses opportunités d’évasion dans la ligue. Reste à savoir comment sera absorbé l’impact de l’éventuel changement de propriétaire, éventualité qui semble de plus en plus concrète et proche : protéger le groupe sera la tâche de Pioli mais aussi du réalisateur Maldini.
Infirmerie
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Inter – En prenant les précautions nécessaires, il n’y a pas de problème lié à divers maux. Tous qualifiés et enrôlés pour Inzaghi, même s’il y a une très légère réserve concernant Batons. Le centre de Casalmaggiore a quitté le terrain quelques minutes plus tôt contre Spezia pour ce qui semblait être de simples crampes, mais à juste titre l’entraîneur préfère attendre la confirmation du staff médical. De Vrij avait déjà quitté l’infirmerie à la veille du déplacement en Ligurie et, sauf surprises sensationnelles, il retrouvera sa place au centre de la défense dans le derby.
Milan – La barbe de Simon Kjaer pousse : il en sera ainsi jusqu’au retour du Danois sur le terrain, laissant derrière lui l’inactivité à laquelle le coup de genou l’a contraint en seconde partie de saison. Outre lui, Florenzi (ménisque), Romagnoli (adducteur) et Ibrahimovic, qui doit s’arrêter souvent en raison de surcharges au genou gauche, restent parmi les indisponibles. La situation à Gabbia est également à surveiller : le joueur central est sorti prématurément face au Gênes, également en raison d’un problème musculaire dont il faut comprendre l’ampleur.
L’homme sur qui parier
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Inter – Le sentiment est qu’Inzaghi a plusieurs flèches à son arc, à commencer par l’habituel Brozovic dans la salle de contrôle (fraîchement sorti de sa première saison en championnat) et un Lautaro Martinez relancé dans la zone des buts. En réalité, les Nerazzurri peuvent compter sur le flair retrouvé du département offensif, avec trois attaquants sur quatre à signer lors des deux dernières sorties, et sur l’incisivité d’un milieu de terrain qui a marqué tous ses interprètes après la pause. Mais le principal atout dans la manche d’Inzaghi, aujourd’hui, reste Perisic, celui qui a fait la différence depuis le début de la saison avec une régularité extraordinaire. Ses larmes, sa capacité associative, la poussée constante et la fiabilité dans la phase de couverture sont les raisons pour lesquelles Inzaghi décide finalement de ne jamais les abandonner, même au prix de le serrer. Mais le Croate semble se ressourcer en jouant, à tel point qu’il est aussi le plus brillant du défi, le dernier face à Spezia, qui en théorie aurait dû sauter pour reprendre son souffle. Trois passes décisives lors des trois dernières sorties donnent la dimension de ce qui touche aux mécanismes d’Inzaghi, qui pourrait miser sur lui même en insérant Gosens dès le début.
Milan – Rafael Leao reste l’homme qui allume la lumière à Milan. Même dans une période non pétillante et même si pour de larges pans des jeux ça ne fait pas grand chose. Devoir miser sur un nom dans un match aussi délicat, difficile pourtant de ne pas appeler Giroud chez lui. Olivier n’est pas toujours impliqué dans les complots offensifs des Rossoneri, mais c’est l’homme des buts lourds. Et l’Inter le sait bien : si le Français n’avait pas marqué deux fois lors du dernier derby du championnat, les Nerazzurri se seraient probablement envolés vers le Scudetto avec peu de chance pour un quelconque poursuivant.
L’homme à récupérer
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Inter – Le seul élément à récupérer, mais en fait déjà enrôlé, est De Vrij. Le Néerlandais s’est arrêté pour la deuxième fois cette saison à cause de la fatigue (même si celui accusé en novembre était beaucoup plus galeux) et a dû faire face à des problèmes musculaires pour la troisième fois après la blessure au mi-mollet de mars. Ce qui manque à l’oranje central, ralenti à Vérone juste après son retour de blessure, c’est le rythme du match. Le dernier match complet disputé par De Vrij remonte au 1er mars, à l’occasion de la demi-finale aller face aux Rossoneri. Mardi soir l’occasion de reprendre le discours interrompu et le leadership au centre de la défense, également en vue du sprint du championnat.
Milan – D’un point de vue physique, il n’y aura pas de retours majeurs, par rapport au match avec Genoa. La récupération d’un élément, le cas échéant, est nécessaire sur le plan psychologique. Brahim Diaz n’a pas marqué depuis des mois et vient de rentrer d’une série de matches : c’est difficile pour lui de débuter, mais il pourrait encore avoir son espace, aussi parce qu’il ne faut pas exclure les prolongations. Autre protagoniste à « récupérer » est Saelemaekers, qui s’est montré peu lucide ces derniers mois : heureusement pour Pioli, Messias est une alternative au Belge, rassuré par le but du 2-0 face au Gênes.
17 avril – 23h42
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