Derby du chaos : vers Gênes-Juve et Samp-Juve Stabia à huis clos. Matchs à l’extérieur interdits aux supporters


La décision du préfet est attendue dans les prochaines heures après les appréciations de l’Observatoire : fermeture probable de Marassi pour deux matches de chaque équipe génoise après les affrontements du 25 septembre. Plus trois matchs à l’extérieur sans supporters

Mario Canfora et Filippo Grimaldi

26 septembre 2024 (modifié le 27 septembre 2024 | 00:06) – GÊNES

Au moins un match à domicile à huis clos (mais cela pourrait être deux) pour le Genoa et la Sampdoria, en plus des trois prochains matches à l’extérieur des deux clubs interdits aux supporters. Nous nous dirigeons vers une sanction exemplaire après les incidents survenus lors du derby de la Coupe d’Italie qui s’est joué mercredi soir chez Ferraris : 36 officiers blessés, avec un pronostic compris entre 7 et 35 jours. Gênes devrait donc immédiatement jouer sans public le match de demain contre la Juventus à 18 heures à Marassi, tandis que Samp se rendrait dimanche à Modène sans le soutien des supporters.

tout est inutile

Ce matin, les sanctions seront officialisées, après que la proposition arrivée de Rome aura été examinée par la préfète de Gênes, Cinzia Torraco, chargée de l’évaluation finale et décisive en la matière. Mais, compte tenu de son sévère avertissement avant le derby (« Tout comportement violent sera traité avec fermeté et poursuivi pénalement et administrativement »), il est probable que la sanction sera très sévère. À cause des 600 hooligans, ce seront finalement les presque 50 000 abonnés du Gênes et de la Sampdoria qui paieront (47 498 pour être précis), probablement obligés de déserter le stade pendant tout le mois d’octobre. Si la sanction maximale devait être confirmée (deux tours de suspension à Marassi), les supporters de Gênes pourraient rentrer chez eux le 31 octobre pour la Fiorentina (pas de Juve et Bologne) et les supporters de Samp le 2 novembre contre Brescia (pas de Juve Stabia et Mantoue). Grâce à la pause des championnats, cela signifie un mois complètement fermé. La décision a été prise par l’Observatoire national des événements sportifs. Leur proposition est ensuite arrivée sur la table du Casms (Comité d’analyse pour la sécurité des manifestations sportives), qui s’est réuni hier soir et a ensuite communiqué au préfet de Gênes quelle serait selon eux la mesure la plus juste à prendre. Même si, évidemment, les matches à huis clos posent toujours un problème de gestion des supporters qui continuent à se rendre dans la zone du stade. L’intention est cependant de donner un signal fort afin qu’un tel comportement ne se reproduise pas.

conduite inacceptable

Les événements de mercredi sont trop graves, avec tout le quartier de Marassi devenu l’otage d’environ 600 hommes violents (deux des trois arrêtés sont des ultras marseillais arrivés à Gênes pour soutenir les Génois, l’autre est un Sampdorien), avec des embuscades contre les forces de l’ordre. ordre, poubelles incendiées et même intervention d’un véhicule anti-émeute de la police équipé de canons à eau, ce qui n’avait pas été vu en action à Gênes depuis les jours du G8 en 2001. Après les premiers contacts six heures avant le match, dans le stade Dans la région, le pire est survenu à la fin du match, avec des comportements violents alimentés par l’affichage dans les tribunes, lors du match de Coupe d’Italie, de certaines banderoles volées aux supporters rivaux en mai dernier. La surveillance aérienne (grâce à un hélicoptère de police équipé de lunettes de vision nocturne infrarouge) a permis de diriger les agents vers les zones où se déroulaient les affrontements les plus violents. A la fin de la course, un groupe de hooligans a déplacé les poubelles au centre de la route et a tenté d’y mettre le feu pour bloquer la police. Des comportements violents étaient préparés depuis quelques temps, comme en témoigne l’interpellation de deux véhicules immatriculés en France dont les sept occupants disposaient à bord d’un véritable arsenal.

le gouvernement

Le ministre de l’Intérieur, Piantedosi, a également exprimé hier son opinion sur les événements de Gênes avec une ferme condamnation : « Ce qui s’est passé lors du derby Gênes-Samp n’a rien à voir avec le football et les valeurs que ce sport peut véhiculer. Incidents inacceptables commis par ceux qui se rendent au stade dans le seul but d’alimenter le désordre. Ma solidarité et ma proximité avec tous les policiers blessés. C’est aussi pour cela que le Gouvernement, avec le projet de loi approuvé en première lecture à la Chambre, a donné la priorité aux plus incisifs. mesures pour les protéger ».

le précédent

Une mesure similaire à celle du Genoa et de la Sampdoria a été adoptée en janvier de cette année, lorsque l’Udinese a été sanctionné de l’obligation de jouer un match à huis clos pour des manifestations de discrimination raciale de la part de certains supporters contre le gardien de l’AC Milan Mike Maignan. Cependant, la Cour nationale d’appel du sport avait partiellement accueilli la plainte du club frioulan, redéfinissant la sanction en l’obligation de disputer deux matches avec la Curva Nord sans spectateurs.





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