Dépenses militaires, retraites et révisions des dépenses : trois inconnues sur la trajectoire de la Def entrante

Les ressources de la défense augmentent

Un dossier du Service d’études de la Chambre montre que les dépenses définitives du ministère de la Défense autorisées pour 2023 par la dernière loi de finances s’élèvent à 27,7 milliards : 1,8 de plus que les 25,9 milliards prévus pour l’année précédente, même si les seules dépenses courantes ( 21,2 milliards) a augmenté d’un peu plus d’un milliard. Toujours pour cette année, 1,57 milliard ont également été alloués aux missions internationales de maintien de la paix. Mais ces dernières semaines, lors d’une audition au Parlement, le ministre Guido Crosetto a rappelé qu’un financement égal à 1,38 du PIB est actuellement alloué à la Défense et que l’objectif de 2% du PIB, convenu en 2014 à l’OTAN, reste loin d’être centré. C’est également pour cette raison que le gouvernement italien a demandé à Bruxelles d’exclure les dépenses militaires du champ d’application du pacte de stabilité de l’UE, qui est actuellement en cours de révision. Une demande qui pour le moment ne semble pas destinée à être acceptée. En tout cas, le gouvernement est déterminé à renforcer le flux des ressources destinées à la défense avec la prochaine loi de finances. Et, après la confirmation arrivée au Parlement par le Premier ministre Meloni, une indication en ce sens pourrait déjà être incluse dans la Def.

Prudence sur les retraites

La prévision des charges sociales pour cette année et pour les années suivantes sera également mise à jour avec le Document Economique et Financier. Des coûts qui sont voués à augmenter malgré le durcissement imposé par la dernière manœuvre sur le mécanisme d’indexation des chèques de pension à l’inflation. La dernière note d’actualisation de la Def estime une croissance des dépenses de retraite de 297,3 milliards en 2022, à 320,8 milliards à la fin de cette année et à 349,7 milliards en 2025, alors que son impact sur le PIB devrait être de 16,4% contre 15,7% en 2022. Une tendance qui ne semble pas permettre le recours immédiat à une solution comme Quota 41, sur laquelle mise l’exécutif, qui coûterait environ 9 milliards par an lorsqu’elle serait pleinement opérationnelle. Ce n’est pas un hasard si le gouvernement considère la sortie avec 41 ans de paiements, quel que soit l’âge, pas un objectif à très court terme mais un objectif législatif. Reste à savoir ce qui se passera en 2024 une fois écoulée fin décembre l’expérience annuelle du Quota 103. L’une des options possibles est une extension du Quota 103 lui-même, mais d’autres formules de flexibilité sortantes pourraient également être adoptées. Pendant ce temps, les syndicats continuent de demander à l’exécutif de rouvrir immédiatement les discussions sur la réforme des retraites.

Le nœud de révision des dépenses

Le 16 mars, le ministre de l’Economie, Giancarlo Giorgetti, a fait le point en Conseil des ministres sur l’état d’avancement de la phase de revue des dépenses mise en place en novembre 2022 en application du Pnrr. Les économies à réaliser par les ministères sont déjà fixées : 883,1 millions en 2023, 1,3 milliard en 2024, 1,4 milliard en 2025. Au total 3,58 milliards sur le triennat. Dans le communiqué de presse publié par Palazzo Chigi après le MDP, il est indiqué que le point a également été fait en vue de l’identification des objectifs programmatiques de dépenses globales à indiquer dans le prochain document économique et financier relatif à la période triennale 2024- 2026>>. Le prochain Def devrait donc faire explicitement référence à l’intention de mettre à jour le processus actuel d’examen des dépenses. Aussi parce que, compte tenu des espaces limités des finances publiques disponibles pour la prochaine manœuvre, il pourrait être utile pour le gouvernement de récupérer des ressources à allouer à l’achèvement de la couverture de la réforme fiscale ou à d’autres interventions en vue de « réduire la coin ». Mais il est clair qu’une réduction marquée des dépenses publiques pourrait se transformer en une perte de soutien électoral. Reste donc à savoir quelle sera la décision de la majorité. Et les expériences antérieures dans le domaine des révisions des dépenses, qui dans la plupart des cas n’ont pas produit de grands résultats, ne sont certainement pas encourageantes.



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