Dépenses militaires, pensions et révisions des dépenses : voici les inconnues de la prochaine Def


Il n’y a pas que le soi-disant « risque de guerre », qui représente le principal facteur de mesure des effets sur l’économie du conflit russo-ukrainien, parmi les variables avec lesquelles le gouvernement est obligé de composer pour rendre crédible la prochaine Def en début avril. Ainsi que la demande d’un écart budgétaire important pour soutenir les familles et les entreprises de plus en plus en difficulté en raison de la cherté de l’énergie et d’autres matières premières, qui continuent cependant de trouver froid le Palazzo Chigi et le ministère de l’Économie, n’est pas le seul problème qui alimente le tensions dans la majorité. Un dossier devenu peu à peu très chaud a déjà été sous le feu des projecteurs il y a quelques jours : celui des dépenses militaires, qui voit la Cinquestelle fermement opposée à toute accélération. À ce stade, il est nécessaire de comprendre comment Mario Draghi et le ministre Daniele Franco vont le gérer dans le cadre du document économique et financier. Et il faudra aussi voir comment sera traité le chapitre des retraites, destiné jusqu’il y a un peu plus d’un mois à être touché par une mini-réforme au centre d’un affrontement entre l’exécutif et les syndicats alors figé d’emblée des événements de guerre en Europe de l’Est. . Sans considérer que la compatibilité de nouvelles interventions pour renforcer le budget de la Défense ou assouplir la loi Fornero avec le lancement de la revue des dépenses en 2023 expressément prévu par le PNR reste à vérifier mais qui pourrait aussi être remise en cause par la prorogation de la suspension du pacte de stabilité de l’UE.

Les dépenses militaires inconnues et le rendez-vous des 6-7 avril au Conseil Atlantique

Le Conseil atlantique est convoqué les 6 et 7 avril pour faire le point sur l’évolution de la guerre en Ukraine. Dans les mêmes jours, le Conseil des ministres devrait présenter la Def, un peu plus tôt que le traditionnel délai du 10 avril mais avec un retard de près d’une semaine par rapport à la nomination anticipée du 31 mars, d’abord annoncée puis retardée, officiellement pour attendre les données d’Istat sur les performances du premier trimestre 2022 (prévues le 5 avril). Une référence aux engagements pris par le gouvernement italien auprès de l’OTAN ne devrait pas manquer dans le Document, même si après le pressage du M5S, non fragilisé par l’ok en commission sénatoriale sur un agenda Fdi qui rappelle l’objectif de l’allocation à dépenses militaires de 2% du PIB, on ne saurait trop détailler en attendant peut-être de quantifier un éventuel renforcement du budget de la Défense avec la manœuvre d’automne.

La lente marche vers l’objectif des 2% de défense

La canalisation de 2% du PIB vers les dépenses militaires a été évoquée pour la première fois lors d’une conférence de presse en marge du sommet de l’OTAN à Riga, en Lettonie, mais seulement en septembre 2014, après l’annexion contestée de la Crimée par la Russie, lors du sommet de Newport, au Pays de Galles, les chefs d’État et de gouvernement des pays de l’OTAN ont officialisé cet objectif indiqué officieusement huit ans plus tôt. Pour signer la « déclaration » pour l’Italie était le Premier ministre de l’époque, Matteo Renzi. Lequel a ensuite confirmé cet engagement à Varsovie en 2016, tout comme le Premier ministre Giuseppe Conte (en 2018 et 2019) et Mario Draghi, qui l’ont réitéré explicitement encore récemment. La stratégie adoptée jusqu’à présent par notre pays vise à atteindre l’objectif de 2 % vers 2028 en suivant une trajectoire progressive. Ce qui, jusqu’à présent, a vu les ressources allouées à la Défense passer de 1,1 % du PIB en 2014 à environ 1,4 % du PIB fin 2021. Mais après l’invasion russe de l’Ukraine, l’OTAN s’attend à ce que les principaux pays de l’OTAN soient encore loin de l’objectif. atteint au plus tard en 2024. Et pour y couper, le gouvernement devrait renforcer les crédits de la Défense de plus de 10 milliards sur les deux à trois prochaines années. Un point délicat sur lequel le jeu se joue majoritairement.

La difficile réforme des retraites

Une autre question potentiellement conflictuelle pour la majorité est celle des retraites. Le gouvernement et les syndicats se sont rencontrés jusqu’à la mi-février avec l’intention de signer un protocole d’accord à temps pour la présentation de la Def sur d’éventuelles corrections pour assouplir la loi Fornero. Mais d’abord les problèmes liés à l’énergie chère puis le déclenchement de la guerre en Ukraine ont conduit au gel du tableau. Que la CGIL, la CISL et l’UIL réclament sa réouverture rapide. Il n’est pas encore totalement exclu que des dirigeants syndicaux puissent être convoqués avant l’approbation du Document économique et financier. En tout état de cause, un passage de la Def devrait être consacré justement à la possibilité d’adopter quelques corrections au système de sécurité sociale mais en respectant la contrainte du mode de contribution et sans impact excessif sur les comptes publics. Aussi parce que le même Def devrait mettre en lumière, comme d’habitude, dans un cadre précis l’évolution des dépenses de retraite, qui, à législation inchangée, affiche une croissance non négligeable à moyen terme.

Les corrections sur la pension sont-elles directement sous contrôle ?

Selon les propos tenus par la ministre du Travail, Andrea Orlando, ces dernières semaines, le gouvernement ne considère pas le dossier des retraites mis de côté, mais seulement reporté. Et la nouvelle feuille de route pourrait prévoir l’insertion des ajustements à convenir avec les syndicats directement en manœuvre. Des changements qui pourraient concerner la possibilité de partir avant d’atteindre le seuil de la retraite, mais seulement avec le recalcul cotisable de l’allocation et probablement pas avant 64 ans, la prime de cotisation pour les jeunes aux carrières discontinues, les allocations de retraite pour les mères qui travaillent et aussi une nouvelle phase de « silence-consentement » pour allouer l’indemnité de départ aux caisses de retraite.



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