Demir veut construire des éoliennes plus rapidement : « Les investissements sont trop retardés »

Une petite éternité : c’est le temps qu’il faut pour faire homologuer des éoliennes en Flandre. Dans le meilleur des cas, les développeurs s’attendent à une procédure de deux ans. Elle dure généralement jusqu’à quatre ans. Parce que tout le monde est en faveur de plus d’énergies renouvelables, surtout maintenant que nous voulons nous débarrasser du gaz naturel de Russie, mais tout le monde n’aime pas voir une éolienne apparaître soudainement dans son jardin. Parfois pour une bonne raison, soit dit en passant.

Le gouvernement flamand-Jambon veut désormais raccourcir la procédure administrative en ne donnant plus aux provinces leur mot à dire dans les dossiers de permis pour les éoliennes terrestres. Les éoliennes en mer relèvent de la compétence du gouvernement fédéral. De cette façon, la Flandre espère gagner jusqu’à neuf mois de temps.

Retard

Dans la procédure actuelle, une demande de permis pour un nouveau moulin à vent passe d’abord en province et dans une (éventuellement) deuxième tentative uniquement en Flandre.

Les investissements indispensables sont beaucoup trop retardés car ils passent d’abord par une procédure de plusieurs mois avec la province elle-même, puis généralement à nouveau par une procédure d’appel d’un mois avec le gouvernement flamand. Et puis toujours se retrouver avec le Conseil des litiges en matière de permis », a déclaré le ministre de l’Énergie Zuhal Demir (N-VA).

Le Conseil du Contentieux des Autorisations est et reste la destination finale d’un dossier d’autorisation. Les citoyens peuvent y déposer un dernier recours contre les projets. La réforme devrait également empêcher les discussions sur qui est autorisé à agrandir un parc éolien existant.

Demir : « La Flandre a récemment augmenté ses ambitions dans le domaine des énergies renouvelables de 50 %. Au lieu de 108 mégawatts de vent supplémentaires par an, nous optons pour 150 mégawatts. Au lieu de 300 mégawatts de soleil supplémentaire, nous optons pour 450 mégawatts. Nous respectons également l’échéancier à cet égard, avec pas moins de 500 mégawatts de projets qui ont reçu un permis de ma part au cours des deux dernières années. Cela représente environ 121 éoliennes supplémentaires. Cette décision garantit que les candidats recevront une certitude plus rapidement à l’avenir.

Participation

André Jurres, un entrepreneur expérimenté dans le domaine de l’énergie, pense que c’est une bonne idée de centraliser la procédure. Dans le même temps, il avertit que les citoyens doivent toujours conserver une participation suffisante. Et de préférence plus qu’aujourd’hui, par exemple par des sondages aux endroits où de nouvelles éoliennes sont prévues ou en obligeant les promoteurs à permettre aux citoyens de participer aux bénéfices des nouvelles éoliennes dans leur propre environnement.

Jurres : « Nous vivons dans un pays densément peuplé. Il n’y a tout simplement pas beaucoup de bons endroits pour installer des éoliennes. Il reste encore peu de place sur les ‘sites A’ – cela concerne les ports et le long des autoroutes. Les promoteurs passent donc aux « sites B », mais il est logique que vous y rencontriez plus rapidement des problèmes de nuisances et de pollution du paysage. Pas mal de fichiers aujourd’hui ne sont pas vraiment adaptés. La centralisation est donc une bonne idée en soi, mais la participation doit rester.

Selon Jurres, la Flandre devrait en tout cas se poser la question de savoir s’il faut regarder plus loin que les sites A. « Quand on voit qu’on peut construire en mer des éoliennes beaucoup plus grosses, avec un rendement au moins huit fois supérieur… On dit toujours ‘il faut aller à l’extrême pour les énergies renouvelables’, mais le potentiel éolien en Flandre est s’épuise progressivement. Placer de plus grandes turbines dans des endroits où les plus anciennes sont déjà situées peut être une meilleure idée que de développer des parcs à proximité de zones résidentielles et de parcs naturels.



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