Demir et le ministre néerlandais de l’azote veulent tous deux "poursuivre la politique de l’azote"


La ministre flamande de l’Environnement Zuhal Demir et la ministre néerlandaise de la Nature et de l’Azote Christianne van der Wal ont effectué une visite de travail à la Kalmthoutse Heide et au port de Vlissingen. Au centre de la visite : le dossier azote. Les émissions d’azote en Flandre ont des conséquences pour les Pays-Bas, mais aussi vice versa. Les deux ministres estiment qu’il est « dans l’intérêt de chacun de poursuivre la mise en œuvre de leur politique de l’azote ».

Le ministre néerlandais van der Wal a été la cible de tirs nourris ces derniers jours à propos des plans d’azote du gouvernement néerlandais. Non seulement la majorité des membres de son propre parti VVD pensaient que les plans allaient trop loin, mais la semaine dernière, des agriculteurs en colère ont manifesté devant la maison du ministre. Cette protestation des agriculteurs elle-même s’est heurtée à des critiques, également de la part du ministre flamand Zuhal Demir. « C’est aussi le droit de critiquer et d’être en colère. Mais il y a des limites à la façon dont vous exprimez quelque chose comme ça », a déclaré le ministre N-VA.

Aujourd’hui/lundi, les deux ministres ont visité ensemble la réserve naturelle de Kalmthoutse Heide, située dans la zone frontalière belgo-néerlandaise. Le problème de l’azote est un problème en Flandre ainsi que chez ses voisins du nord. C’est aussi littéralement un problème transfrontalier. « 41 % de l’azote qui tombe en Flandre provient de l’étranger, comme les Pays-Bas. Nous, en Flandre, ne pouvons pas changer cela, mais leurs décideurs politiques peuvent bien sûr. Nous attendons la même chose d’eux, comme ils peuvent attendre de nous », déclare le ministre Demir, qui souligne l’importance d’une coopération étroite avec les Pays-Bas.

Dans la soirée, les deux ministres se sont également rendus à Vlissingen pour discuter des investissements dans l’alimentation à quai. Tant en Flandre qu’aux Pays-Bas, des investissements sont réalisés dans des installations électriques à quai dans les ports et la navigation intérieure. Ces investissements contribuent à améliorer la qualité de l’air. « Environ la moitié des émissions d’azote, de particules et de soufre dans nos ports sont causées par la navigation. L’alimentation à quai empêche les moteurs de navires polluants de continuer à fonctionner et empêche ainsi également le CO2 et l’azote dans l’air », semble-t-il.

Christianne VanderWal. © ANP



ttn-fr-34