Demi-finales, Pérouse et Civitanova gagnent la belle

Mercredi en course -5 le dernier acte des demi-finales à domicile des deux premiers du classement

De notre correspondant Gian Luca Pasini

24 avril
-Milan

Il faudra attendre mercredi à 20h30 pour faire connaissance avec les deux finalistes des playoffs de Superlega.

Modène-Pérouse 2-3 (25-21, 17-25, 16-25, 25-19, 12-15)

Le public des grandes occasions, même l’orateur présentant l’équipe est celui des jours héroïques (Antoine Nanni), venu du passé pour pousser Modène vers l’avenir. Tout PalaPanini sent le jaune et les gars sur le terrain qui se sont embrassés dans une très longue étreinte avant le match le croient. Mais personne ne s’était réconcilié avec Léon et avec Pérouse. Après des soirées pas inoubliables, le champion cubano-polonais montre l’une des performances qui l’ont rendu célèbre au cours de la dernière décennie. Modène – qui retrouve Leal après 2 journées de disqualification et fait jouer Sanguinetti à la place de Mazzone – démarre bien devant l’annonce de Pérouse. Mais en milieu de set la blague émilienne fait la différence et envoie Pérouse en vrille. Grbic intervient et envoie Ter Horst et Plotnyskyi sur le terrain, sans grand résultat. Modène est maîtresse dans le triomphe de son palais, avec une superstar Nimir et Earvin Ngapeth. Changement de champ et changement de script. C’est Pérouse qui prend un meilleur départ et cette fois c’est la réception de Modène qui biaise : Anderson et Leon font la différence. Et pour Pérouse le jeu change de piste : l’efficacité offensive des deux frappeurs s’envole et surtout les prestations du SIR font mal. De plus en plus méchant. Donc dans le deuxième set et donc dans le troisième : Giani envoie Van Gardener à la place de Leal et Mazzone pour Sanguinetti. Mais la lumière de la maison jaune-bleue semble s’être éteinte. Pendant deux sets, il commande Pérouse. Mais rien en volley n’est éternel : et Modène reparlera à la fin du troisième set, bien décidée à ne pas la refermer ici. Le résultat est au rendez-vous : la défense émilienne fait la différence même sur les attaques les plus difficiles. Le mur de Modène est également relevé : cela suffit pour aller au cinquième set. Van Gardener reste toujours sur le terrain. Pérouse a un avantage de break, mais gaspille de bonnes occasions, 5-5. Pérouse change de terrain devant (8-6) comprend qu’elle a la belle opportunité d’égaliser le score et de revenir (mercredi) jouer à domicile le match décisif qui vaut la finale du championnat. Modène se relève une nouvelle fois avec Nimir (9-9). Mais Leon en a décidé autrement : sur 12-11, il a planté deux as dans le taraflex de Modène. Nous retournons à Pérouse pour la course-5.

Trento-Civitanova 1-3 (19-25, 29-27, 22-25, 22-25)

Le dernier match-5 décidera qui entre Itas Trentino et Cucine Lube Civitanova jouera pour le championnat SuperLega. Car le match-4, disputé au pied du Monte Bondone, a vu le sourire de la Marche à la fin qui pourra désormais profiter du play-off entre les murs amicaux du mercredi 27 avril. Un match âprement disputé, tendu et nerveux que les cuisiniers leur ont fait parvenir à puiser de précieuses énergies sur le banc comme avec l’entrée de Gabi Garcia. A Trento, un monumental Matey Kaziyski qui a porté le poids de l’attaque des Dolomites sur ses épaules n’a pas suffi à clôturer la série. Au départ, les deux sextets sont ceux attendus à la veille, les quatre premiers points des Lube dans le match sont tous venus grâce à des erreurs des hôtes (4-4). Immédiatement un bon équilibre (mur de Yant sur Michieletto pour 7-8), Kaziyski résout la reconstruction de 10 partout mais l’as de Simon permet à Lube de mettre le nez dehors (10-12). Puis quand Michieletto tire le ballon 11-14 alors Lorenzetti arrête tout, mais au retour sur le terrain Lucarelli arrête Lavia deux fois (11-16) et Pinali rentre à sa place sur le terrain. Trento est beaucoup plus fautif que Marche, qui en plus de donner peu de poussée au maximum au service : Yant trouve l’as de 16-21 qui pousse Lorenzetti à jouer aussi le deuxième temps mort discrétionnaire. Lorsque Simon imprime ensuite la pipe de Michieletto sur le mur pour 17-22, la table est maintenant mise, en fait dans le dernier set, le Lube ne se trompe pas et scelle le set. Une partielle dans laquelle les Dolomites ont été beaucoup plus fétides, sans trouver même un point de part et d’autre de leur adversaire. Dans le deuxième set, le Lube démarre immédiatement en appuyant du pied sur l’accélérateur (1-4) avec Lorenzetti jouant le premier temps mort discrétionnaire, un geste qui a un effet car au retour sur le terrain les Trentins entraînés par le L’éternel Kaziyski a mis la flèche (6-4) obligeant à son tour Blengini à arrêter le match. On revient donc au combat (10-10) avec Sbertoli qui doit forcément s’appuyer sur la moitié de filet qu’il a devant les difficultés en attaque avec l’adversaire, alors que De Cecco reçoit de bonnes réponses de tous ses coéquipiers quand il s’agit. pour mettre le ballon au sol. Un double Simon en attaque pousse Civitanova devant 13-16, Lorenzetti profite également du deuxième temps mort discrétionnaire pour tenter de ne pas faire perdre le contact à son équipe. La nouvelle parité à 16 vient grâce à Kaziyski, Zaytsev commet alors une erreur alors que Trento donne beaucoup moins maintenant qu’au premier set. Sur l’égalité 19, cependant, vient le sprint gagnant signé par Lube, d’abord avec le nouvellement entré Gabi Garcia puis avec le mur d’Anzani pour le 20-22. Itas parvient à impacter sur 22 partout, la mèche du set final est allumée : Anzani remporte la première balle de set annulée par Lisinac, on passe donc aux avantages où le check vidéo renverse une décision transformant de point Lube en point Itas en raison de une invasion aérienne signalée. Décision vivement contestée par le staff et les dirigeants de Lube, de mettre tout le monde d’accord pour le 27 égal à une délicieuse touche de seconde par De Cecco. Au final, cependant, Itas est en fête, avec le dernier mur de Sbertoli. Alors qu’entre un set et le suivant, la polémique continue, certains spectateurs et la direction de Lube se disputant à distance. Le troisième set débute par un carton jaune sur le banc de Civitanova, la réaction des cuisiniers est véhémente (0-3) et Lorenzetti arrête immédiatement les hostilités. Le technicien de Fano joue déjà le deuxième temps mort discrétionnaire à 3-8, Simon est de plus en plus impliqué en attaque par De Cecco (8-12) devenant une sortie offensive précieuse. C’est à Blengini d’arrêter les hostilités quand Itas s’attache aux mollets (11-12), la parité revient à 13 même mais pour peu d’échanges car l’entrée de Garcia est positive (13-16). On passe à l’accordéon entre étirements et contre étirements, à l’image du tour de batte assaisonné par un as d’Anzani qui porte le score à 16-19 en faveur des cuisiniers. Suite à ce scénario vient la déchirure de Trento, juste pour un changement signé Kaziyski, qui vaut 19 partout et pousse Blengini à jouer aussi le deuxième temps mort discrétionnaire. L’as de Gabi Garcia pousse les Marchegians à 19-21, un ballon alors récupéré sur l’avant déclenche de nouvelles polémiques à distance cette fois entre Kovar et Lorenzetti alors qu’en ce qui concerne la volée jouée tous les ballons qui brûlent sont de Simon : 21-23 . En finale, le Lube ne se trompe pas et avance dans le compte défini. Nous arrivons ainsi au quatrième partiel, dans lequel nous voyageons toujours sur les rails de l’équilibre : 9-9. L’as de Lisinac vaut 12 partout, mais dans ce jeu continu de snatchs et de contres accrocs c’est Kovar, toujours au service, qui pousse les joueurs des Marches à 12-14. L’égalité est de retour (17-17) quand Michieletto fait match nul vainqueur, mais Civitanova tente une nouvelle mini échappée avec l’habituel Simon, auteur de la première mi-temps de 18-21 qui pousse Lorenzetti à arrêter les hostilités. Dans l’ultime feu aux poudres : Lisinac commet une faute et Simon non pour 21-23, puis l’attaque de Michieletto déclenche la soirée Lube.



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