Démantèlement d’un grand laboratoire de drogue : tourner à plein régime dans le no man’s land

Chaudières, déchets de médicaments, verrerie, fûts et congélateurs. Des morceaux entiers de matériel de laboratoire ont émergé mardi de l’énorme laboratoire de drogue découvert la veille. Tout était caché et entassé dans un hangar indépendant, entouré d’une forêt de jeunes arbres provenant d’une pépinière. Ici, une grande usine pharmaceutique fonctionnait secrètement à plein régime, pour des clients du monde entier.

Deux cerfs traversent la route de campagne boueuse. Leurs yeux brillent dans les phares. Wild a le seul règne ici. Ce sont ces zones sombres qui attirent tant la faune. Mais aussi pour les criminels de drogue.

Le no man’s land
Du côté ouest se trouvent les halls de distribution d’un mètre de haut de la zone industrielle de Borchwerf à Roosendaal. Avec un peu d’effort, vous pouvez apercevoir le dôme de la basilique d’Oudenbosch. Le no man’s land. « Ici, tournez au coin et vous êtes dans la commune de Rucphen, près de Zegge », dit un homme qui promène son chien.

À distance, pas d’éclairage public. Les personnes qui dirigeaient le laboratoire de la Spipesestraat savaient ce qu’elles faisaient. Mais ils ont quand même été arrêtés lundi.

Cuisiner
En un clin d’œil, deux suspects ont été menottés, des hommes originaires de la région de Rotterdam. Tout indique un acte en flagrant délit et dans ce monde, cela signifie : ils préparaient de la drogue.

Pompiers impliqués, pour les substances dangereuses. Pour vérifier et aérer l’entrepôt. Toutes les vapeurs toxiques ont dû être évacuées. L’odeur typique de l’amphétamine était parfois reconnaissable. Des spécialistes de la police ont alors pu entrer en toute sécurité.

Camouflage
Et c’est ainsi que les enquêtes ont commencé. En paix. Derrière une sorte de mur de meubles empilés. Comme d’habitude, camouflage.

Les experts de la police utilisent une sorte de seringue pour aspirer le liquide des barils de mille litres. Ils traversent tout. Jerricans, fûts et gros fûts. Pour voir ce qu’il y a à l’intérieur. Ils ont écrit « PH14 » sur un canon avec un feutre. L’acidité. Il contient 700 litres.

Glace
Un chariot élévateur sort deux grands congélateurs. Matériel bien connu du monde des drogues de synthèse. Pour finir les « pegels » ou « glace », comme on l’appelle aussi le crystal meth mais également utilisé par les fabricants d’ecstasy.

La police ne précise pas exactement quel type de drogue elle y produisait, dans l’intérêt de l’enquête. Les deux suspects sont soumis à des restrictions et rien n’est donc partagé avec le monde extérieur.

Barils bleus
Tout a été photographié, étiqueté, mesuré et échantillonné. Parfois également emballé dans du papier d’aluminium. Il peut accompagner les camions qui s’engagent désormais dans la rue étroite.

Les spécialistes démontent l’équipement pièce par pièce, ainsi que les typiques fûts bleus. Des palettes entières y sont empilées.

En ne comptant que les gros barils, les quantités de produits chimiques dépassent les dix mille litres. Il semble que ce soit l’un des plus grands laboratoires découverts cette année dans le Brabant.

En début de soirée de mardi les camions sont remplis, deux grosses remorques et quelques plus petites. Le laboratoire est vide. À notre connaissance, le démantèlement s’est déroulé sans problème et plus rapidement que prévu.

En attendant, le maire prépare des démarches. La commune de Halderberge a annoncé qu’elle attendrait le rapport de police pour ensuite fermer le bâtiment. La durée n’a pas encore été déterminée.

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