Demandeurs d’asile non accueillis sur les bateaux de croisière en mer pour le moment


Pour l’heure, aucun demandeur d’asile ne sera accueilli sur les bateaux de croisière en mer, comme solution au manque de places d’accueil. Cela écrit le secrétaire d’État Eric van der Burg (Asile et Migration, VVD) dans une lettre remise au Parlement jeudi. Cela s’explique par le fait que le ravitaillement des navires est « difficile » et que l’abri en mer comporte certains « risques de sécurité ». Après tout, il n’est pas possible de transporter à tout moment des demandeurs d’asile vers et depuis le navire avec un service de navette.

Maintenant que l’accueil des demandeurs d’asile sur les bateaux de croisière en mer a été annulé, on ignore s’il sera possible d’avoir trois bateaux de croisière déjà loués à quai. La première option, amarrer un bateau de croisière dans le port de Velsen en Hollande du Nord, devrait être prête en septembre en tant que lieu d’accueil. Il s’agit d’un bateau de croisière pouvant accueillir 1 000 à 1 200 demandeurs d’asile. 1 000 places ont été réservées pour l’accueil régulier des demandeurs d’asile, 200 comme accueil d’urgence au cas où le lieu d’accueil de Ter Apel déborderait à nouveau.

Quais trop faibles

Fin juin, l’exécutif municipal et le conseil municipal de Velsen ont déjà approuvé l’arrivée du bateau de croisière pour une période de six mois. Mais pour le moment, selon le Rijkswaterstaat, ce port n’est pas adapté à un tel bateau de croisière en état de navigabilité. Les soi-disant bollards, grands poteaux auxquels un tel bateau de croisière est amarré, sont trop faibles, selon les recherches de Rijkswaterstaat. Le risque est alors trop grand que le quai tombe en panne et que des situations dangereuses puissent survenir. Il en va de même pour le moment où de fortes rafales se produiront l’automne prochain. Même alors, selon Rijkswaterstaat, il y a un risque que le quai s’effondre. On étudie toujours si le quai et le lieu d’amarrage peuvent encore être adaptés, et si cela sera possible avant la date limite de septembre. L’Agence centrale pour l’accueil des demandeurs d’asile (COA) l’assume désormais ; l’option sur le bateau de croisière a maintenant été convertie en contrat à durée indéterminée.

A lire aussi : Attendre dans la puanteur du caca et du pipi

Une autre option pour amarrer les petits bateaux de croisière fluviale est toujours en réserve. On étudie actuellement combien de ces bateaux peuvent amarrer en toute sécurité dans le port et combien de demandeurs d’asile peuvent y être hébergés. La municipalité de Velsen indique qu’elle s’en tiendra à une période d’accueil maximale de six mois. Les points d’accueil doivent à nouveau disparaître d’ici mars prochain au plus tard, indépendamment de la question de savoir quand COA parviendra à un accord avec le Rijkswaterstaat sur l’adéquation du ou des points d’amarrage. Selon un porte-parole du ministère de la Justice et de la Sécurité, des consultations sont toujours en cours avec deux municipalités ailleurs aux Pays-Bas avec un port maritime sur la possibilité d’y amarrer de grands navires de croisière. On ne sait pas si ces ports sont suffisamment équipés pour de tels navires.

Pas de solutions structurelles

Une solution structurelle à la crise de l’accueil des demandeurs d’asile n’est pas encore en vue, selon la lettre du secrétaire d’État Van der Burg. A l’heure actuelle, environ 4 100 des 5 625 places d’accueil prévues ont été réalisées. Cela devrait soulager à « très court terme » le centre de demande surpeuplé de Ter Apel, où des dizaines à des centaines de demandeurs d’asile séjournent à l’extérieur dans des conditions épouvantables depuis début juillet. « Une situation intenable », qualifie le secrétaire d’État.

Selon Van der Burg, COA ouvrira trois nouveaux lieux d’accueil avec un total de 780 places dans les semaines à venir, à La Haye, Delft et Voorschoten. Il est désormais également plus facile pour COA d’acheter des propriétés si elle peut y accueillir des demandeurs d’asile.



ttn-fr-33