Première rencontre officielle mardi matin au Vatican entre le pape et le Premier ministre Giorgia Meloni. Ces derniers jours, il y avait eu une poignée de main à l’occasion des obsèques de Benoît XVI, et ce matin l’audience aura lieu à 10h au Palais apostolique. L’occasion d’un premier échange de vues sur les problèmes qui affectent l’Italie. Dans son allocution aux ambassadeurs accrédités près le Saint-Siège, le Souverain Pontife a déclaré : « Au cher peuple italien, je souhaite renouveler mes encouragements à affronter les défis du temps présent avec ténacité et espérance, renforcés par leurs propres racines religieuses et culturelles. « .
Une invitation, au retour aux « racines », qui résonne dans les cordes de Meloni et la structure gouvernementale. Puis le pape François a parlé d' »une ‘peur’ de la vie, qui se traduit en de nombreux endroits par la peur de l’avenir et la difficulté de fonder une famille et de mettre des enfants au monde. Dans certains contextes, je pense à l’Italie par exemple, une chute dangereuse de la natalité est en cours, un véritable hiver démographique, qui met en danger l’avenir même de la société ».
Le Souverain Pontife, dans ses premiers commentaires après les élections, s’est toujours montré ouvert au nouveau gouvernement italien et a également souligné positivement le fait qu’il était dirigé par une femme. Pour sa part, Giorgia Meloni a exprimé des mots d’appréciation pour le Pontife. Une harmonie, entre les deux rives du Tibre, qui voit dans l’ombre le rôle du sous-secrétaire à la présidence du Concile, Alfredo Mantovano, très apprécié dans les milieux vaticans.
Mais s’il sera facile de trouver un agenda commun sur la natalité, le rôle des femmes, la lutte contre la pauvreté, la question des migrants est plus problématique, dont l’accueil François a fait l’une des pierres angulaires de son pontificat. Même si, comme il le dit souvent, et le répète encore aujourd’hui, la « solidarité » de l’Europe est nécessaire pour que l’accueil et l’assistance « ne pèsent pas entièrement sur les populations des principaux points de débarquement ». Pour le moment, la rencontre à l’ordre du jour n’est qu’entre le pape et le premier ministre ; il reste à vérifier si et quand une « fenêtre » sera également insérée pour une réunion bilatérale plus large.