Défenseur des enfants : « Les enfants du centre pour demandeurs d’asile Ter Apel sont négligés »

La situation des enfants au centre d’application de Ter Apel est inacceptable. C’est ce que l’ombudsman des enfants Margrite Kalverboer dit au NRC. Les réfugiés mineurs sont « mentalement négligés » dans le centre de demande, dit Kalverboer.

Les enfants sans parents y restent plus longtemps sans aucune forme d’activités, d’aide ou d’attention pendant la journée. Selon l’Ombudsman des enfants, les enfants réfugiés quittent le centre avec plus de traumatismes qu’ils n’y entrent.

Le médiateur pour les enfants s’est rendu cette semaine à Ter Apel, après que le maire de Groningen Koen Schuiling a mis en garde contre les conditions de vie dans le centre de candidature le week-end dernier. « Indigne d’un pays civilisé », il a appelé le sort des demandeurs d’asile et des titulaires de statut à Ter Apel et il l’a appelé « notre propre Lampedusa », faisant la comparaison avec la petite île italienne envahie par les réfugiés et où la situation est désastreuse .

113 mineurs sans famille résident à Ter Apel. Kalverboer s’enquiert spécifiquement de la situation des enfants réfugiés. Rien n’a été arrangé pour eux, dit-elle. « Pas d’éducation, pas d’activités, pas d’aide : rien. Ils mangent, et c’est tout. Les surveillants m’ont dit qu’ils ne réveillaient même pas les enfants le matin, parce qu’il n’y a rien à faire de toute façon. »

Officiellement, les demandeurs d’asile doivent se rendre de Ter Apel à un lieu d’accueil dans les six jours. Mais ce terme n’est jamais respecté, dit Kalverboer, ce qui signifie qu’ils passent des semaines ou des mois à Ter Apel.

Kalverboer a parlé à six mineurs de leur vie au centre. Ces jeunes ont besoin d’attention et de contact, dit-elle. « Ils viennent d’une situation de stress aigu. Ensuite, vous les exposez à une négligence totale. Que pensez-vous qu’il va se passer alors? Vous exacerbez leurs problèmes. Le gouvernement en est responsable », a déclaré l’ombudsman des enfants du NRC.

Selon Kalverboer, le problème est connu de toutes les autorités, mais selon elle, personne ne fait rien. Elle estime que le séjour à Ter Apel devrait être réduit à la durée légale de six jours. Si cela échoue, le refuge de Ter Apel devrait être considérablement agrandi avec des activités de jour, une formation et une assistance, dit-elle.



ttn-fr-41