Défense, sur le premier accord cyber public-privé avec la Marine


La Marine a mis à la disposition d’une douzaine d’ingénieurs privés deux étages de la caserne S. Alessandro de la Via Nomentana à Rome. Les techniciens sont des employés récemment embauchés par Deas (Défense et analyse des systèmes) spa, une entreprise spécialisée dans le secteur cyber. L’armée met à disposition sa logistique, l’entreprise assure les services et le soutien : un cas de « contrat de transfert ». L’un des premiers, cette fois, dans le domaine du cyber. Dans la caserne S. Alessandro se trouve le Centre de télécommunications et d’information de la marine. Haute intensité opérationnelle, nombreux flux d’informations réservés et classifiés.

Le développement de la résilience

La « cyberstratégie nationale » – document de Palazzo Chigi signé fin mai par le Premier ministre Mario Draghi – parmi les profils prioritaires prévoit « l’échange constant d’informations public-privé et public-public est essentiel, également par l’introduction de canaux de communication protégés et un système intégré de gestion des risques ». Le hub public-privé inauguré hier à la Marine, en présence du sous-secrétaire à la Défense Giorgio Mulè, est un cas de synergie. Non seulement un échange public-privé mais aussi un processus d’accélération des systèmes de protection contre les attaques. En toile de fond, une perspective de moins en moins théorique sur la Défense, dictée par les besoins : savoir répondre aux attaques par autant d’attaques sur les menaces numériques.

Jeune, spécialisé, enthousiaste à l’idée de travailler pour l’État

Des sources du Deas racontent la sélection ad hoc faite pour l’engagement avec la Marine qui s’est développée rapidement avec un afflux important de cursus de toute l’Italie : ingénieurs, physiciens, scientifique des données, diplômés et souvent spécialisés, dans la classe moyenne de naissance en 1995. « Nous avons été frappés, notamment, par le grand enthousiasme, pas si évident, de vouloir travailler pour l’Etat et ainsi donner un sens particulier à leur travail » ils expliquer à Deas. Au-delà des procédures classifiées, les jeunes spécialistes brosseront un tableau large des cyberservices typiques de Deas : « Prévention des pertes de données, test de vulnérabilité, analyse et investigation»Comme indiqué sur leur site web (www.deas.it)

Le défi pour la marine italienne

Dans les deux étages de la caserne S. Alessandro concédée à Deas, a donc été construit le « laboratoire Lvs d’évaluation de la sécurité », l’un des rares en Italie accrédité par l’organisme de certification de sécurité OCSI-IT et le seul hébergé jusqu’à présent dans un contexte militaire. Entre cyber et intelligence artificielle, un enjeu multidirectionnel, l’immédiat, la mise en place de processus de sécurité contre les risques cyber. Développement des compétences analytiques, évaluation de l’intensité et des implications des attaques, formation du personnel. Le pari le plus large, cependant, réside dans la capacité mutuelle à se contaminer entre le personnel civil et en uniforme. Des interactions pas si faciles : surtout dans certains secteurs le monde militaire est fermé, sinon étanche et réticent à s’impliquer même pour des raisons de prudence nécessaires. Mais tout change avec le cyber. Les clôtures doivent sauter.

Mulè : « L’intégration public-privé est un point fort »

Le sous-secrétaire à la Défense, qui s’est exprimé lors de l’inauguration avec l’unique administrateur de Deas Stefania Ranzato, a souligné comment « l’État, le gouvernement et la Défense démontrent qu’ils sont capables de se protéger de la meilleure façon possible en combinant les meilleures forces militaires et énergies civiles. Dans cette caserne de la Marine, l’union entre les secteurs public et privé se crée effectivement ». Mulé note que «la cybersécurité est une question d’une importance absolue pour l’Italie. La sécurité entendue comme la capacité du pays à protéger ses infrastructures fondamentales ». Selon le sous-secrétaire, la combinaison conçue à la caserne S. Alessandro est un modèle qui «assure les capacités nécessaires aux forces armées pour se protéger et projette dans un avenir proche la possibilité de former et de certifier ceux qui doivent se protéger. Et c’est l’État qui doit se protéger. »



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