Défaite d’Allegri comme Sarri et Pirlo : la malédiction Juve des rivaux "facile" dans l’urne

Après Porto et Lyon, troisième élimination en trois ans en huitièmes de finale de la Ligue des champions. Même Max il y a trois ans avait salué l’Europe contre l’Ajax affronté en favori : le tabou n’est plus la finale mais bien plus tôt, la Dame a un problème avec la mentalité européenne

Que la Juve soit dans la prochaine Ligue des champions reste à voir, et à confirmer dans les neuf dernières journées du championnat après avoir dépassé l’Atalanta à la quatrième place. Mais la prochaine fois qu’elle se présentera aux urnes de Nyon pour le tirage au sort des huitièmes de finale, malheur à se réjouir d’un duo abordable : depuis quatre ans, la fin de sa Ligue des champions est meurtrière pour la Dame. Trois éliminations de suite en huitièmes de finale : Lyon, Porto, Villarreal. Mais même l’année d’avant, Allegri avait salué sa dernière Europe, qui compte son quinquennat, par une élimination contre le surprenant Ajax de De Ligt, qui semblait aussi être l’adversaire le plus gourmand parmi les huit restants cette année-là. Même alors 1-1 au match aller et défaite au Stadium au match retour (c’était 1-2). Cette fois, Max n’est même pas entré dans le top huit.

Comme Lyon et Porto

Allegri aime donc Maurizio Sarri et Andrea Pirlo : pour le premier ce fut le fiasco européen avec Lyon, le pistolet fumant pour tourner la page sur la vague d’un climat pas aligné avec son idée du football, pour le second l’élimination précoce avec Porto l’a rendu prohibitif pour donner un jugement totalement positif à une saison qui s’est terminée par deux trophées, compte tenu également de la fin de l’hégémonie italienne. Dans les deux cas, le bilan global des buts était à égalité : défaite 1-0 à Lyon et victoire à Turin, défaite 2-1 à Porto et 3-2 en prolongation à Turin au match retour. Le but à l’extérieur qui vaut le double est fatal. Une règle qui n’existe plus et sa fin a « obligé » la Juve à jouer un jeu proactif comme peu de fois dans la saison, beaucoup de tirs (15 tirs, 5 au but) et aucun profit. Jusqu’à l’année dernière, le 0-0 jusqu’à la 78e minute aurait été défendu comme un fort, obligeant Villarreal à se découvrir. Changez tout. Pas le résultat final pour la Juve.

Trois indices

Allegri en Italie n’a plus perdu depuis 15 matchs, la dernière défaite il y a près de quatre mois, le 27 novembre avec l’Atalanta (et même en Supercoupe à la fin du règlement), mais il perd et aussi solidement dans le match à l’envers qui l’empêche d’entrer dans le jeu. L’élite européenne. Trois éliminations en huitièmes de finale lors des trois dernières saisons, autant que lors des dix précédents Championnats, note Opta. Trois indices en font une preuve inattaquable : la mentalité européenne doit se reconstruire sans raccourcis à l’Allianz Stadium. À un moment donné, la preuve en était dans les adversaires taquins de la malédiction de la finale: la Juve y est arrivée, les deux dernières fois sous la direction d’Allegri, et ne les a pas gagnées. Maintenant, ce serait dégoulinant de graisse, la malédiction est dans les huitièmes. La malédiction est dans l’urne. La malédiction est dans l’incapacité de donner suite sur le terrain à des prédictions basées sur des valeurs réelles, puis perdues dans le jeu.



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