Décret sur les migrants, amendements du gouvernement prêts à mettre en œuvre la compression

Il y a deux maxi amendements proposés par le gouvernement au décret Migrants du 9 mars et « tamponnés » par le ministère de l’Économie. Ils devraient prochainement être déposés à la commission des affaires constitutionnelles du Sénat qui examine la disposition en première lecture et qui est convoquée à 14 heures. Il s’agit d’un ajout à l’article 5 qui introduit des mesures de mise à niveau technico-logistique des centres de premier accueil, modification du système d’accueil et réduction et révocation des conditions d’accueil.

L’autre modification vient compléter l’article 7 du décret, concernant les procédures accélérées d’examen des demandes de protection internationale à la frontière et l’accompagnement immédiat aux frontières. Il n’y a pas de changements sur les protections spéciales, sur lesquelles le gouvernement serait enclin à introduire un nouveau durcissement, car elles devraient être introduites par un nouvel amendement sur lequel travaille l’exécutif.

A partir de 2021, seulement 5,45% des protections spéciales ont été transformées en permis de travail

Il touche une donnée. Sur 44.436 titres de séjour à protection spéciale délivrés depuis début 2021, seuls 2.424, soit 5,45%, ont été transformés en autorisation de travail. Cette possibilité a été offerte aux migrants par la ministre de l’Intérieur Luciana Lamorgese qui, avec le décret-loi 130 du 21 octobre 2020, en modifiant les décrets de sécurité signés par Salvini, avait élargi les conditions de libération de la protection spéciale, la transformant effectivement en un permis valable deux ans, qui permettait d’effectuer des travaux et pouvait donc être transformé en permis de travail. Les pourcentages de conversion sont restés très faibles au cours des deux dernières années : en 2021, sur 13 039 permis délivrés, 578 ont été convertis en permis de travail, soit 4,43 %, tandis que l’année suivante, sur les 22 528, 1 184 ont été convertis, soit 5,25 %. %. Cette année, sur 8 869 permis, 662 ont été convertis, soit 7,46 %.

Détention dans les prisons et construction de nouveaux centres

Mais des mesures sont également en cours d’élaboration qui renforcent la possibilité de retenir les étrangers dans des centres de rétention pour rapatriement (CPR) : tant pour ceux qui ne se laissent pas identifier lors de la procédure à la frontière que pour les demandeurs d’asile soumis au Dublin et en attente de transfert, s’il existe un « risque important de fuite » et pour une durée maximale de six semaines, qui peut être prolongée de six semaines supplémentaires. Les amendements du gouvernement visent également à étendre les larges facultés dérogatoires déjà reconnues par le décret-loi pour la construction de nouveaux CPR (ceux en activité aujourd’hui sont dix pour 1.300 places, l’objectif est au moins le double) également aux structures d’accueil et aux « points de crise »

La nomination du commissaire extraordinaire

Entre-temps, les techniciens du Viminale et de la Protection civile se sont déjà réunis pour rédiger la première ordonnance autorisée par l’état d’urgence: ce sera celle pour la nomination du commissaire extraordinaire, selon toute probabilité le préfet Valerio Valenti, chef des libertés civiles et service de l’immigration du ministère de l’Intérieur.



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