Décret Cutro, le tribunal de Palerme rejette 90% des demandes de détention de migrants

Les échecs viennent encore une fois de Sicile. Après le non des juges de Catane, qui a suscité tant de polémiques ces derniers mois, les juges de la section spécialisée immigration et protection internationale du tribunal de Palerme, compétente pour décider de la validation de la détention à la frontière, se sont prononcés sur le ainsi – appelé décret Cutro il y a un peu plus d’un mois, organisé par la préfecture de police d’Agrigente suite à l’ouverture du centre de Porto Empedocle.

Seules 10 des 74 décisions de détention aux frontières ont été validées

Depuis – l’inauguration du centre remonte à la mi-août – seules 10 des 74 décisions de détention à la frontière ont été validées. Alors que 64 ont été jugés illégitimes. Le décret prévoit que les demandeurs d’asile qui ont demandé une protection internationale à la frontière ou dans les zones de transit, qui proviennent de pays que l’Italie considère comme sûrs et qui ne disposent pas de document d’identification et n’ont pas la garantie financière requise par la loi, peuvent être retenus dans des hotspots. , dans les centres de secours et de premier accueil et, en cas d’arrivées massives et rapprochées, également dans les centres de rétention pour les rapatriements. Les mesures de détention doivent ensuite être validées par la justice.

Les raisons du manque de validations

Dans le cas des « détenus » placés à Porto Empedocle (Agrigente), les juges de Palerme ont dans la grande majorité des cas considéré comme illégitimes les décisions du commissaire de police, à tel point qu’ils n’en ont « approuvé » que 10 sur 74. La base Le non à la validation pour les magistrats serait essentiellement l’absence de « justification adéquate sur la nécessité de la détention, sur sa proportionnalité et sur l’impossibilité de recourir efficacement à d’autres mesures alternatives et non coercitives ».

« Détention uniquement dans des circonstances exceptionnelles »

Par ailleurs, les juges, faisant appel à la législation et à la jurisprudence européennes, désavouent ce qui apparaît comme un automatisme du décret, affirmant que « la détention ne doit être ordonnée que dans des circonstances exceptionnelles, sur la base des principes de nécessité et de proportionnalité, en dernier ressort, sur sur la base d’une évaluation au cas par cas. À moins que des mesures alternatives, moins coercitives, ne soient effectivement appliquées. »



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