Décret Croissance, un amendement pour le réintroduire


Une prolongation jusqu’en 2027 a été demandée, mais c’est dur. L’accent est davantage mis sur les paris et la lutte contre le piratage

Journaliste

18 septembre – 09h54 -ROME

Le football, même s’il est moins évoqué ces derniers temps, a encore besoin d’aide pour sortir définitivement d’une crise devenue urgence avec la pandémie. Il a reçu très peu de l’État, surtout par rapport à d’autres secteurs comme le cinéma, et au début de cette année a également été supprimé le décret sur la croissance qui permettait aux footballeurs qui ont amené leur résidence en Italie, donc surtout aux étrangers, de bénéficier d’importants allègements fiscaux et donc les clubs pour économiser sur les salaires. Mais aujourd’hui, cette formule – avec laquelle l’État continue de gagner grâce aux impôts, bien que réduits, payés par de nombreux grands noms du football – est à nouveau discutée au Parlement. Il fait partie d’une série d’amendements au décret omnibus qui concernent le monde du football et est signé par le sénateur de Forza Italia, Dario Damiani. Nous demandons ici de déplacer la période de validité de la loi – qui a en fait déjà expiré le 31 décembre 2023 – à fin décembre 2027. Il faut dire que l’ensemble du gouvernement, de Giorgetti à Salvini et Abodi, jusqu’à la Première ministre Meloni elle-même , a déjà exprimé explicitement son opposition au décret sur la croissance qui – à son avis – risque également d’avoir un effet négatif sur la valorisation et la croissance des acteurs italiens. Pour cette raison, au-delà des désirs légitimes des clubs qui veulent maintenir à tout prix la compétitivité du championnat italien, il est difficile de penser que la règle en question sera réintroduite, du moins telle qu’elle a été exprimée jusqu’à présent. Mais l’objectif de l’amendement était avant tout de préciser que le football doit encore être soutenu.

amendements

Ce n’est pas un hasard si trois autres amendements au décret omnibus concernent le football. L’un dépasse le débat économico-financier et concerne l’extension des instances consultatives des supporters dans les équipes, les autres tournent autour du piratage et des paris. Sur le premier point, également central pour les diffuseurs, le durcissement des sanctions est demandé, sur le second la réintroduction du parrainage direct des marques de paris, désormais supprimé il y a six ans par le décret dignité. Et ces thèmes ont certainement plus de chances de succès que le fameux décret sur la croissance.

Melandri et plus

Au-delà des amendements, le gouvernement travaille depuis quelques temps sur diverses solutions pour aider le football. Un texte est en cours d’élaboration pour réformer la loi Melandri, tant au niveau des droits TV qu’au niveau du poids des différentes composantes au sein des conseils fédéraux. En plus de cela, il faut aussi être prompt à répondre à la demande du football d’obtenir un pourcentage du produit des paris sur le football qui serait ensuite réinvesti pour le développement des jeunes footballeurs et l’amélioration des infrastructures, exactement les deux points sur lesquels le football a a longtemps réclamé la mise en place de systèmes de crédits d’impôt, déjà présents dans divers secteurs de notre économie. Il ne faut pas oublier une chose : le football a un impact sur le PIB de 11,3 milliards d’euros. Ne serait-ce que pour cela, il mérite d’être écouté.





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